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jeudi 3 novembre 2011

II - La papesse

Réflexion, activité intellectuelle, éducation, réflexion. Génial, non ? Le deuxième arcane conduit Le Bateleur sur les routes... très Olympica, ces rêves qui conduiront Descartes à la Mathesis universalis. Mais si : "Quel chemin suivrai-je dans la vie ?"



Sauf que La Papesse... La Papesse, avec son côté austère, replié, catholique coincée (osons le terme en ces temps de tolérance...) me fait plutôt penser à un mélange de manuel d'éducation pour demoiselles du XIXème siècle ou des années 30, et du Dico des filles et autres crétineries entassées dans les rayons des grandes librairies "parce que c'est bientôt Noël" avec donc ce fameux Dico hautement contestable et des albums ROSES style "j'apprends à décoder si Pierre et Kevin m'aiment", "je suis une future ménagère" et j'en passe. Bref, Des outils de frustration et de stérilisation de l'esprit emballés dans des petits cœurs. Ce qui revient au même. La Papesse me demande donc paradoxalement de ne pas réfléchir, de me conformer, de ne pas parler trop fort, de ne pas penser trop bizarre, de ne pas porter des minis trop minis, des jupes trop longues, de ne pas prendre parti, de ne pas m'enthousiasmer ni me récrier, enfin si du moment que je ne me fais pas remarquer, de voter mollement pour le moins pire et pas selon mes convictions, de ne pas m'engueuler ni me réconcilier, bref, de me fondre dans une masse si possible sans faire de remous. 
La Papesse me donne donc aussitôt une irrépressible envie - et ça ne date pas d'hier - de flanquer un bon coup de pied dans... pas la fourmilière, j'aime beaucoup les fourmis... dans la ou les masses, de hurler, crier, rire, jouer, bref, faire tout ce que je peux pour m'extraire de cette marée de non-êtres (le s étant volontaire). Pourquoi ? Disons, parce que j'aime le rose, le orange, le rouge sans nécessairement avoir envie de rentrer dans un carcan, parce que j'aime bien défendre ce à quoi je crois - au moins avec des mots - et surtout, surtout éviter du mieux que je peux les écueils de la pensée, l'absence de doute. 
Réflexion, activité intellectuelle, éducation, réflexion... Les maîtres mots de La Papesse.... Ou comment ruer dans les brancards (à son échelle), grogner, mordre, griffer, RESPIRER... Je me dis que j'ai beau me méfier, la rejeter, tout ça, elle réussit pas mal son coup avec moi.

Et avec vous ? 


4 commentaires:

  1. j'avais lu le "dico des filles de joie"... faut vraiment que je me fasse soigner ^^

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  2. mais non, c'est ton inconscient qui parle...

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  3. Vivement le Pape"S", car nous on n'a pas nos livre de décodage de vie. Nous autres les mecs, les vrais les purs les durs, on apprend sur le tas... :)
    Mmme quand aux couleurs...hum, j'te les laisse, je suis peut être trop Papesse :)

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  4. le rayon garçon, forcément bleu marine t gris avec des "livres des recods" sportifs, des "tout sur G.I. Joe "et "vive les astronautes qui ne pleurent pas" est moins, visible, c'est tout. Mais si tu veux être un homme, mon fils, un vrai, arrête de lorgner sur le bisounours de ta petite soeur ou je t'en colle une, arrête de chialer on dirait une fille (tant qu'à faire) ou je t'en colle une, etc. Meilleur remède contre ces conneries : Billy Elliot. Et Glee. Si si.

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