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lundi 28 novembre 2011

CRA : indignez-vous!

Moins sympa que Le Pape, le billet d'aujourd'hui. C'est juste l'extrait du blog de Fini de rire... 

Les déclarations répétées du ministre de l'intérieur annonçant des mesures de plus en plus dures contre le séjour des étrangers ne sont pas toutes de la com'. Les actes suivent. Aujourd'hui, nous vous reparlons de ce qui se passe dans les centres de rétention administrative et des résistances qu'ils suscitent.

Les CRA (centres de rétention administrative) existent depuis une trentaine d'années. Rouages clés de la politique d'expulsion des étrangers, leur justification est que la Police aux frontières (PAF) doit pouvoir garder sous la main les personnes qu'elle cherche à "reconduire à la frontière" de leur pays d'origine, le temps de s'organiser: il faut un passage en bateau ou en avion (parfois spécialement affrété), une escorte et, surtout, si l'étranger a pu soustraire son passeport aux recherches de la police, un laissez-passer que délivre (ou pas) le consul du pays de nationalité. La police n'a "que" 5 jours avant que le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) vienne juger de la légalité de l'interpellation qui a conduit là l'étranger. Et elle n'a ensuite "que" 20 jours pour parvenir à l'expulser (ou le "déporter", comme on dit à la PAF) avant un deuxième passage devant le JLD, qui peut encore prolonger l'enferment de 20 jours, non renouvelables cette fois. Alors qu'il est reconnu que tout se joue dans les deux premières semaines d'enfermement. Au total, la privation de liberté peut atteindre 45 jours.
Souvent, les personnes ainsi retenues ont été arrachées à une vie sociale et familiale tout à fait banale et normale, à ceci près qu'elles n'avaient pas le droit de vivre dans ce qu'elles avaient cru être le pays des droits de l'homme. La vie dans les CRA est strictement encadrée dans le temps et dans l'espace, sous la menace de l'expulsion qui peut survenir à tout moment, avec ou sans préavis. Alors, dans les CRA, on désespère, on s'automutile, on se suicide, on met le feu. Les incidents et les drames sont le quotidien de ces lieux maudits.
Les CRA et leur cortège de violences sont régulièrement évoqués sur Mediapart (taper CRA dans la lucarne du moteur de recherche) et ailleurs. En ce moment même une famille, retenue au CRA du Mesnil-Amelot, spécialement équipé pour recevoir les enfants, vient de voir son séjour prolongé de 20 jours. Alors que toutes les familles qui les y ont précédées depuis l'ouverture ont été libérées, la PAF va-t-elle enfin "réussir"?
A l'intérieur comme à l'extérieur de leurs barbelés, les CRA sont pourtant l'objet d'un activisme constant, juridique ou, tout simplement, civique.
Ainsi, le Syndicat de la Magistrature publie un dossier intitulé Pour les migrants: l'expulsion, la prison ou la mort? Le propos de ce passionnant dossier englobe aussi le fonctionnement de la forteresse Europe. Pour s'en tenir à la politique dont les CRA sont l'outil, relevons quelques remarques, où le style inimitable de la magistrature fait frissonner.
"L’enfermement n’apparaît donc pas comme une fin en soi, à la différence de l’emprisonnement qui constitue l’aboutissement du processus pénal visant à la sanction d’une infraction. Il apparaît seulement comme le moyen de parvenir à une autre fin, une simple étape dans le processus qui se donne pour objectif de repousser les migrants. Ainsi, la privation de la liberté de mouvement n’apparaît-elle, a priori, que comme la conséquence secondaire d’une logique purement administrative et non pénale. La punitivité ne constituerait donc, de ce point de vue, qu’un sous-produit ou un produit dérivé d’un enfermement qui poursuit d’autres buts.

Ben voyons. 
L'intégralité de l'article peut se lire sur ce lien. Vous pouvez, si vous ne savez pas quoi faire, ou simplement que vous voulez en savoir plus sur la politique d'expulsion des différents gouvernements en france et à l'étranger, lire Désobéir avec les sans-papiers


Et si vous avez besoin d'un coup de fouet : Histoire d'un allemand



Vous y trouverez de curieuses similitudes avec l'actualité...

samedi 26 novembre 2011

Le Pape

Dans les tarots de Marseille, Le Pape est une carte plutôt bénéfique. Bonheur, protection, etc. Pour moi, qui durant quelques années ai tiré les cartes, mais j’imagine que cela est vrai pour tous ceux qui s'essaient de près ou de loin à la cartomancie, il existe des lames toujours positives  (et d'autres, au contraire, toujours négatives) : pour moi, Le Pape, cinquième arcane, joue ce rôle. 
Je ne saurai comment l'expliquer de façon rationnelle, mais ce que je peux dire, c'est que cette semaine, tout va bien.  
Je n'ai pas nécessairement envie d'en dire plus, mais parce que ça a un lien, que les chevaux - et en particulier mon Keyrann - sont mes "papes" ou mes "soupapes"... Je vous livre les dernières photos de Keyrann, prises par Paule et Salah, du ranch Aïn Soltane. 

Et j'en profite pour vous parler un peu du ranch Aïn Soltane. Situé à Sebaa Aioune, une bourgade de la région de Meknès, il a été fondé par Paule et Salah il y a quelques années. Keyrann et Aïdane, son copain d'écurie, y ont emménagé en juin dernier. Paule et Salah, en plus d'être amoureux des chevaux, sont de véritables professionnels qui ont à cœur le respect et le bien-être des chevaux, et des cavaliers. Ancien jockey et entraîneur de champions (de courses, mais aussi de concours de beauté), Salah est ce que les américains appellent un "whisperer", un "chuchoteur". Là-bas, et je le signale parce que, que ce soit au Maroc ou hélas en France, ce n'est pas toujours le cas,  les chevaux ne sont JAMAIS frappés. Même s'ils font... des bêtises. Je me souviens encore de l'arrivée de Keyrann, là-bas. Un quart d'heure à peine après être descendu du camion, profitant d'un instant d'inattention, il s'échappe de son box, se cabre à côté de la jolie Safia (pur-sang arabe), juste pour voir la réaction des gens. Nous l'avons rentré tranquillement dans son box, personne n'a crié, Imad, le palefrenier, au lieu d'être impressionné, riait. Et Keyrann, penaud, n'a pas recommencé. Salah est également l'une des rares personnes en qui j'ai complètement confiance concernant mon cheval. Parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais Keyrann a beau être adorable, c'est un entier dominant, qui peut profiter de la moindre hésitation de son cavalier pour n'en faire qu'à sa tête. Quant aux autre chevaux, qu'il s'agisse de pur-sang arabes ou de "laoudane diel caroussa" (arabe-barbes sans papiers), tous sont acceptés et aimés pour leurs qualités, pour ce qu'ils sont, et là encore ce n'est pas toujours évident... 
Là-bas, j'ai monté l'adorable Rémi, Koba le sage, Timhadit la douce, Vagabond aux longues foulées... 

Lien vers le ranch : cliquez ici 

Au ranch Aïn Soltane, il y a des leçons en carrière, des balades et des randonnées... Sous le signe du "Pape", du rêve et du bien-être cheval-cavalier. Tentés ?

mardi 22 novembre 2011

Contes du monde : une belle initiative

... des éditions du Riez.

Contes du Monde


3 € sur chaque ouvrage vendu seront reversés à l'association BIBLIOTHEQUES SANS FRONTIERES







date de parution : novembre 2011
ISBN : 978-2-918719-04-5
prix de vente: 16 euros
Format : 14 *20 cm - 220 pages
au sommaire :

- Cyril Carau
(L'Oiseau Roi & le Lion Magicien)

- Céline Guillaume
(Viva Amor)

- Yves Crouzet
(L'Echine du Monde)

- Vincent Milhou
(Vie & mort du Soleil)

- Ambre Dubois
(La fille aux clous)

- Christophe Nicolas
(Coccinelle)

- Nico Bally
(L'histoire du chanteur mélancolique & de Jacques le dresseur de Feux Follets)
- Charlotte Bousquet (Nach dem Krieg)

- Gabriel Feraud
(les Cinq Génies)
- Maëlig Duval (L'aquarium de Jules)
- Andoryss Mel (Miroir Lune)

- Sandrine Scardigli
(Tsigana - la Ballade de Katerina)

- Pierre Brulhet
(Le Long Puits)

- Olivier Boile
(Vassilissa & le cavalier de l'aube)
- Elisa Dalmasso (Des vacances si excitantes)
Illustration de couverture : Fabien Fernandez


Pour commander directement cet ouvrage : suivez ce lien

Je ne l'ai pas fait, mais j'aurais pu dédier ma nouvelle aux élèves de CV1 d'Efficom, années 2008 et 2009, avec lesquels j'ai visionné l'excellent mais terrifiant Allemagne année zéro, qui inspira le texte.

lundi 21 novembre 2011

A la Défense

Psyché a rejoint les Indignés de la défense, portes-paroles d'un bon nombre d'indignés de France et raconte comment cela se passe - c'est un ressenti singulier, elle insiste sur ce point - sur son blog. 
Un extrait ci-dessous :

Je vous parle depuis une petite boite en vrac.
Ma chambre, vrac complet. Des piles de vêtements trempés, de books en équilibre précaire au bord du crash, de cartons couverts de slogans, fruit d’essais ratés.
Ma chambre, jamais devenue si proche du pur point de chute. Choir dans le lit, sous la douche, pour chasser le froid. Le reste du temps, rire, humour un rien halluciné, que l’hiver a lancé son occupation OccupyBones.
Je vois de l’occupation partout. Occupy Hope, Occupy Books, Occupy the Minds, the World. Occupy Money, so money won’t occupy you. Occupy the ads, the walls. Occupy Art, Occupy Hearts.
Occupy yourself. C’est la base. Be the change. Be the light you want to see in the world. Be the lighthouse, standing tall in the wind, shining hope, shining change. Occupy the sky, to keep the big companies from colonializing it.
Occupy public space, occupy the parks, the plazas. Occupy interstices, and occupy open air. Occupy the voids, the gaps.
And learn to share, to live and breathe and dream and act there together.
Je vois des slogans partout, des affiches, des messages. La créativité, envahissante et tenace comme une plante sauvage, une mauvaise herbe. Ai vu des centaines de pancartes pousser sur le sol, tant stérile d’apparence, de La Défense. Se faire arracher par la police, et repousser aussi sec. Vous vous rappelez cette image d’Astérix, quand les Romains veulent construire une résidence de luxe dans les bois, arrachent des chênes que le druide replante chaque nuit, d’un gland magique ? C’est La Défense, et les gens y sont irréductibles, et encerclés. Par la police, certes, déployée en des moyens démesurés. Surtout, nous sommes encerclés de symboles à la gloire d’un monde abhorré, les tours gigantesques de La Défense.
On nous a dit, on nous répète, et je sais que certains d’entre nous le pensent également, que le lieu est mal choisi. Que c’est une copie mal pensée, mal dégrossie, de Wall Street, pour surfer sur la vague.

Et l'intégralité à découvrir sur son blog, en suivant ce lien.

vendredi 18 novembre 2011

L'Empereur

Je pourrais vous parler d'égo surdimensionné, de volonté de puissance, de tyrannie, de ceux qui nous gouvernent - notons que L'Empereur ici n'a pas de sexe, Sarko-Merkel même combat en ce qui concerne la Grèce et l'ultra-libéralisme en tous cas - et même évoquer la lutte pour le Trône de fer entre Lannister, Barathéon et autres grands malades (mâles ou mères, mais c'est un autre problème). Mais je n'en ai aucune envie. Parce que L’Empereur a aussi un côté positif aussi. Protecteur, confortable... rassurant... comme... un bon roman. 
Un roman de Fabien Clavel, par exemple. Comme ce tome 2 du Miroir aux vampires :La Légion des Stryges. j'y suis rentrée d'autant plus aisément que j'étais ravie de retrouver Léa, son héroïne. Une fille brillante, attachante, rentrant en hypokhâgne à Paris... Un peu amoureuse, malheureuse et stryge, certes mais quand même. Le choix de la deuxième personne du singulier - Léa écrit à sa sœur Bérénice - et le passé permet une proximité rassurante avec l'héroïne (identification, certes, mais décalée...) et certaines thématiques sont très familières à l'ex-hypokhâgneuse que je suis. Notamment, les traductions pompées dans les éditions bilingues concernant les langues anciennes et les nuits blanches. le choix d'aimer aussi. Ce n'est pas seulement qu'elle aime une fille, enfin, Sanguisuga, Nora, mais qu'elle la choisisse envers et contre tout qui est important. Et c'est ce qui fait une des forces de ce roman. Le choix de l'autre, la générosité. 
Bon, je pourrai disserter longtemps sur cet excellent cycle, mais j'ai un autre roman dont je sdouhaite parler, et un Venenum à écrire, so...
Je ne peux que vous le recommander chaudement. 
Un roman de Nicolas Cluzeau, également. Comme Avant les ténèbres, tome 1 de sa nouvelle tétralogie : Chronique de la Mort Blanche. Le familier confortable, c'est l'univers de fantasy de Nicolas. je le connais, je le retrouve, je m'y sens bien. Le protecteur... C'est la confiance que j'ai en son talent de conteur et d'écrivain. c'est encore une fois la proximité de certains thèmes : ici, la maladie. Parce que Avant les ténèbres secoue. Style nerveux, pas de pitié, pour des personnages très attachants, sinon ce n'est pas drôle. Parmi ceux-ci, l'héroïne bien sûr, Arline, mais également Ijane, nécromancienne au charme trouble venue d'un lointain matriarcat et Parsha, la femme-panthère, droite et rassurante (on y revient). Et puis Deirdre aussi. Téméraire, futée. Des antagonistes, on voit surtout Endrew, dont la mégalomanie raciste et haineuse résonne de façon très contemporaine. Bref. Il y a du HBO là-dedans. Pas du Oz, c'est tout de même beaucoup moins violent, mais il y a quelque chose de très visuel, très addictif dans sa prose et son histoire.
Je ne peux également que vous le recommander chaudement. 
Et pour finir, retour à l'égo. Le mien, oui. parce que L'Empereur, quand même. 


 Aux côtés de Jean Marigny (empereur des vampires)... Ça le fait, non ?


jeudi 17 novembre 2011

Avant l'Empereur : mon ego...

... et ça tombe bien puisque je suis en plein dans la rédaction de Venenum, mon prochain Courants noirs, sur lequel plane l'ombre de Descartes. Demain je vous rassure, il sera bel et bien question de volonté de puissance, de taille de...rapière-hache - sexe - voiture et j'en passe... là, c'est juste moi. Pour plusieurs annonces en fait. 
D'abord, la sortie officielle de Matricia, aux éditions Mnémos, dans toutes les bonnes librairies. Ensuite, comme annoncé sur mon site, une après-midi rencontre-dédicaces à la médiathèque de Trélazé. J'y lirai des extraits de mes deux dernières parutions, Nuit tatouée et donc, Matricia, je passerai un moment certainement très agréable en compagnie des bibliothécaires et du public et je baverai comme une folle devant les sculptures de Belmo. Plus d'infos sur l'artiste, par ici.
Ensuite, plusieurs projets parallèles qui vont de l'album jeunesse à l'album adolescent, dont je ne veux pas trop parler pour le moment (je deviens superstitieuse), mais sachez que l'un d'eux est avec Fabien Fernandez, un autre avec Stéphanie Rubini, illustratrice de Précieuses, pas ridicules à paraître chez Gulf stream (coll. Et toc!).
Retour au programme des dédicaces, chargé jusqu'à mi-décembre., je m'en aperçois seulement (oui, je sais...parfois je mets du temps à voir les choses).
Le 3 décembre, je m'aventure à Voisins-le-Bretonneux, à la librairie Lettres voisines. J'y dédicacerai Nuit tatouée, Princesses des os et Noire Lagune et Matricia, au moins.
Le 4 décembre, au salon du livre jeunesse de Boulogne-Billancourt, je serai présente pour Nuit tatouée et Noire lagune. Paris et Venise, en somme.
Le 07 décembre, au salon du livre jeunesse de la Marie du 7ème où la librairie tome dom m'a gentiment invitée, je dédicacerai Nuit tatouée en compagnie de Mélanie Delon, l'illustratrice, mais aussi mes autres romans jeunesse. Et je ne serai pas seule, puisque mon complice Nicolas Cluzeau sera également présent pour Avant les ténèbres et ses autres ouvrages et que Fabien Fernandez y signera ses albums. Il y aura aussi, mais je m'avance peut-être Fabien Clavel...
Le 10 décembre, enfin, Nicolas Cluzeau et moi-même prendrons le train pour Lille. La Librairie des 4 chemins nous accueille en dédicaces tout l'après-midi (Nuit tatouée, Avant les ténèbres, Matricia, Le Dit de Cythèle...). 
Entre-deux, j'aurai reçu ma paire de bottines rose. Voilà.

lundi 14 novembre 2011

Soyons verts... alistes

Revue de presse Mediapart 1:

En ce moment  en Europe : 
Les marchés, c'est-à-dire les banques et autres établissements financiers (fonds de pension, hedge funds, fonds d'investissement, etc.). Leurs partenaires européens, c'est-à-dire Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, les dirigeants de la banque centrale européenne (BCE) et de la commission européenne, déclarant agir au nom de ce qu'ils présentent comme leur devoir : circonscrire l'incendie, sauver l'euro, l'Europe (et se sauver eux-mêmes).
En moins d'une semaine, trois hommes viennent incarner et prêter leur visage aux coups d'Etat des marchés.

-Mario Draghi : ce banquier, vice-président de la banque d'affaires Goldmann Sachs-Europe qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes, puis gouverneur de la banque d'Italie, prend la présidence de la Banque centrale européenne

- Lucas Papademos : cet ancien dirigeant de la banque centrale grecque (1994-2002), puis ancien vice-président de la BCE durant huit ans (2002-2010), et qui depuis ces deux postes ne pouvait rien ignorer des faux comptes grecs, devient premier ministre grec. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui va de la droite extrême au parti socialiste. 

-Mario Monti : cet économiste de la droite libérale, commissaire européen en charge du marché intérieur puis de la concurrence durant dix ans (1994-2004), et à ce titre acteur déterminé de la dérégulation des marchés européens, nommé mercredi sénateur à vie, doit devenir premier ministre italien. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui devrait aller de la xénophobe et populiste Ligue du Nord au principal parti d'opposition de gauche à Berlusconi, le Parti démocrate.

Et pendant ce temps...
En France, deux solutions à "la crise" : l'austérité libérale façon UMP - jacuzzis et gros navions pour les uns, augmentation de la TVA (livres, etc.) et perte d'acquis sociaux pour les autres OU austérité un peu moins libérale mais quand même si (on se souvient de l'engagement de Manuel Valls aux côtés de Hollande sur ce point). 

Miam, miam... Non ? Non. Non, vraiment, non. Surtout qu'il y en a d'autres, l'une beaucoup plus à gauche avec Mélenchon, l'autre beaucoup plus verte avec Europe-Ecologie - ce ce d'autant plus que ce dernier parti s'insère dans un projet commun  du parti écologiste européen... 

Revue de presse de Médiapart II :

Auteur de Pour éviter le krach ultime et membre du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts, Pierre Larrouturou dénonce l'inaction des dirigeants européens, et l'aveuglement d'une partie de la gauche.
...  quand vous parlez de mettre en œuvre l'accord européen du mois dernier, cela signifie-t-il qu'il faut appliquer les plans austérité pour les Grecs?
Non. Ce n'est pas aux citoyens de payer l'addition. En 2008, tout le monde, y compris Sarkozy dans son discours de Toulon, disait qu'il s'agissait d'une crise du capitalisme et qu'il fallait rétablir la justice sociale, et mettre en place de vraies régulations. Trois ans plus tard, avec la Grèce, on assiste à un retournement intellectuel dramatique: on voit partout Alain Madelin qu'on croyait disparu!
C'est l'Etat providence qui est sur le banc des accusés alors que tous les chiffres montrent que partout, sauf en Grèce où l'Etat ou plutôt le non-Etat porte aussi une responsabilité, la crise vient des inégalités dans le secteur privé. Si on est d'accord avec ce diagnostic, mettre en place des plans d'austérité, c'est humainement scandaleux et économiquement stupide. Puisque cela va aggraver le problème.
En trente ans, la part des salaires dans les pays occidentaux est passée de 67% du PIB (produit intérieur brut) à 57%. C'est 10% du PIB qui vont aux actionnaires au lieu d'aller aux salariés. Au total, en trente ans, c'est 150% du PIB qui auraient dû aller aux salariés et qui sont partis vers les marchés financiers. Sans que cela profite à la recherche et l'investissement des PME. Donc oui, il y a un vrai problème de dette publique: en France, elle est à 86% du PIB.
Mais on peut dire que la dette des marchés financiers vis-à-vis des peuples est de 150% du PIB! J'aimerais que la gauche le dise clairement. Certains dirigeants de gauche aujourd'hui vont sur le terrain de la rigueur. Le débat se résume parfois à l'alternative entre une rigueur de droite et une rigueur de gauche. Ce n'est pas la question!
Comment expliquez-vous qu'une partie de la gauche joue cette partition de la «responsabilité» et de la nécessaire rigueur budgétaire?
C'est troublant, mais un certain nombre de nos dirigeants ne mesurent pas la gravité de la crise. Certains sont aussi poreux au poids des lobbys... 

Eh oui, comme aux Etats-Unis! 

Malgré une récente défaite à Berlin, les Verts allemands ne cessent de progresser dans les scrutins régionaux. Ils président désormais un des Länder les plus riches d'Allemagne, le Bade-Wurtemberg...

 [Et au passage, NDLB : c'est fou le nombre d'emplois créés en Allemagne depuis que, sous l'influence des verts, ils sortent peu à peu du nucléaire et des énergies "polluantes"....]

. A deux ans des élections fédérales, Cem Özdemir, le co-président des Grünen, revient pour Mediapart sur les solutions à la crise européenne et plaide pour un rééquilibrage des politiques d'austérité. C'est un infléchissement dans le discours de ce parti, jusque-là très empreint de rigueur budgétaire.

Le congrès du parti vert européen, réuni du 11 au 13 novembre, a adopté une «Déclaration de Paris», dans laquelle vous êtes parvenus à surmonter vos désaccords presque historiques sur la politique économique. Qu'est-ce qui a changé?
Je ne peux pas parler pour les Français. Mais je peux dire que les Verts allemands ont changé. Nous parlons davantage qu'avant du « Green new deal » (http://www.greennewdealgroup.org/) et du fait qu'on ne peut pas sortir de la crise seulement avec des mesures d'austérité. Car elles ne font que l'aggraver. Bien sûr, en tant que Verts allemands, nous sommes aussi allemands et nous ne pouvons donc pas mettre de côté la peur de l'inflation. Mais aujourd'hui, le risque encore plus important en Europe et en Allemagne, c'est le risque inverse, celui de la récession.
Il faut savoir regarder son pays avec de la distance. Je crois que ce qui m'a le plus choqué avec l'échec du référendum en Grèce, c'est la très mauvaise communication entre les dirigeants européens.
On a une petite minorité de responsables qui ont fait les programmes Erasmus, se croisent dans les réunions européennes, et une masse de gens qui ne connaissent de leurs voisins européens que leurs souvenirs de vacances... Cela se reflète dans la classe politique ! Combien d'élus ou de responsables de partis ont le numéro de téléphone ou le mail de leurs collègues dans les autres pays européens, s'appellent de temps ou temps pour discuter ou s'envoient les documents qu'ils ont élaborés? Très peu.
Nous faisons l'Europe avec des dirigeants qui, pour la grande majorité, n'ont appris à réfléchir que dans le cadre des Etats-nations. Cela se voit. En Allemagne par exemple, qui connaît la situation espagnole ? Le fait qu'il y a 50% de chômage chez les jeunes ! A l'inverse, il y a aussi des spécificités en Allemagne, qu'il faut comprendre...
Quel regard portez-vous sur le débat nucléaire en France ?
Je suis plutôt optimiste et confiant. Quand on voit que la 4e puissance économique du monde, l'Allemagne, y a renoncé avec le soutien de quatre partis sur cinq au parlement – et le cinquième était contre car le processus n'était pas assez rapide –, avec la coopération des entreprises et des syndicats, c'est bien le signe que nous ne sommes pas tous fous! Ou que les Verts, shootés à la marijuana, ont infusé de force tout le pays! Tout le monde a compris que c'est possible. C'est possible de renoncer au nucléaire en ayant de la croissance économique, des prix de l'énergie supportables, sans dépendance extérieure.

La crise rapproche les Verts européens.
Cette fois, ils sont parvenus à un accord avec leurs homologues européens en votant dimanche à la quasi-unanimité une «Déclaration de Paris», qui décline douze propositions contre la crise et pour relancer le projet européen. Les écologistes veulent renforcer le Fonds européen de solidarité financière, pour en faire à terme un Trésor européen, annuler au moins 60% de la dette grecque, recapitaliser les banques, «rééquilibrer l'approche unique d'austérité», réguler la finance, et une nouvelle convention européenne, assortie d'un référendum pour davantage de fédéralisme.
«Les Allemands ont fait adopter un amendement qui précise qu'il faut faire attention à la soutenabilité des finances publiques, précise Stéphane Sitbon, codirecteur de campagne d'Eva Joly et membre de la direction du Parti vert européen. Mais c'est la première fois qu'on parvient, au niveau européen, à se mettre d'accord sur autant de mesures précises avec une orientation à gauche. C'est vraiment une politique commune contre les plans d'austérité.»   
[...]Au terme de longues semaines de discussion, et grâce au travail commun du groupe vert au parlement européen, les Allemands ont accepté une condamnation claire des plans d'austérité en Europe et les Français ont intégré la nécessité d'un contrôle budgétaire en échange de la solidarité européenne. «Les Grünen se sont gauchis et Europe Ecologie-Les Verts ne peuvent plus dire "y'a qu'à, faut qu'on"», résume l'eurodéputé français Pascal Canfin. Le tout sur fond de quasi-unanimisme sur l'attachement à la construction européenne, qui fait, plus que dans d'autres familles politiques, partie du code génétique des écologistes.

Et pendant ce temps, à La Défense.... Revue de Presse Médiapart III :  

Vendredi 11 novembre, 16 heures. Sur le parvis de la Grande Arche de la Défense, tapissé de pancartes, «la dette, c'est du racket(tte)», «regarde ta rolex, c'est l'heure de la révolution», c'est jour de kermesse démocratique et de «step» sur les marches «pour bouger le cul de la France». Tour à tour, des «Indignés» se succèdent au micro, sous les applaudissements d'une foule en délire assise en tailleur et sous le regard impassible des CRS.
  Les «Indignés» sur les marches de la Grande Arche de la Défense, samedi 11 novembre© RA
Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, refont le monde, avec leurs mots à eux. La parole est libre, spontanée, le fil décousu, les voix furieuses, tonitruantes. Certains se sont maquillés en clowns, d'autres portent le masque du mouvement cyber activiste anonymous. «Mal logés, mal payés, précarisés», ils disent tous payer de leur santé les crises économique, sociale et environnementale. Entonnent le même refrain : «Nous sommes les 99% qui refusent que le 1% décide pour nous. Nous sommes les Indignés, la créativité, les rires, les sourires, les vrais acteurs de ce monde.»
Un salarié des hôpitaux, qui en a «assez des guerres, des banquiers, des gouvernements», appelle au «réveil des consciences». Un jeune papa, licencié d'un cabinet de conseil en marketing, demande s'il doit «apprendre à son enfant à voler, mépriser les gens». Une enseignante, fille d'ouvrier, fustige «ces rapaces de la finance qui nous entourent», en levant les yeux au ciel, vers les gigantesques tours qui les encerclent. Un photographe, qui projette de photographier les «indignés» du monde entier, propose de faire «une action chez Areva, EDF, GDF-Suez à nos pieds». Un Espagnol, parmi les premiers à camper à la Puerta del Sol à Madrid, transmet son savoir-faire en matière de désobéissance civile.
  Au micro, les témoignages personnels se succèdent© RA
«Tout ce qui se dit est consigné par écrit dans un cahier par une bénévole et sera étudié par les groupes de travail en cours de structuration», explique Axel, la modératrice qui a accroché une pancarte à son manteau: «je pense donc je gêne ?». La jeune femme veille au bon déroulement de l'assemblée populaire, montre la gestuelle empruntée à la langue des signes pour manifester son accord ou son désaccord. «Il n'y a pas de chef, insiste-t-elle. Tout le monde s'écoute. Soyez patients. On va lentement parce qu'on va loin. Ce mouvement est pacifique, sans bannières, ni étiquettes politiques, syndicales». Jérémy est «scotché». Ce chômeur de 25 ans, fraîchement arrivé sur Paris, avait entendu parler du mouvement à la télé. C'est la première fois qu'il rejoint les «Indignés». Il n'imaginait pas une telle «énergie», une telle «agora».

Vous pouvez lire l'intégralité de ces articles sur Médiapart: par ici.
Vous pouvez rejoindre les Indignés si vous en avez l'envie, le cran, le temps, vous pouvez écrire, relayer, signer des pétitions, dessiner, bouger... je suis peut-être naïve, mais j'ai l'impression que les gens ne sont pas si aveugles que l'on veut nous faire croire. Et que la dictature de la médiocrité libérale, ça commence vraiment à bien faire...

vendredi 11 novembre 2011

L'Impératrice

L’Impératrice, troisième arcane, et l'une de mes préférées. Mon côté féministe, sans doute, mais également, je l’avoue, furieusement provoc. Je vous explique : La Papesse est mystique et sage, discrète et passive, assez exaspérante au demeurant avec son côté donneuse de leçons. La Tempérance (il y a le temps), en plus de son aspect "amitié" (plutôt intéressant) est affligée d'une espèce de sérénité de "femme mûre" dénuée de passion, en bref une Impératrice qui aurait pris de la bouteille et saurait quelle est sa place dans le monde.
L'Impératrice se fout de savoir quelle est sa véritable place : elle est libre, indépendante, intelligente, belle,  un tantinet capricieuse, vaniteuse sans doute, cérébrale et paradoxalement trop attachée à son apparence. D'où la vanité. Mais il y là l'embryon d'une espèce de morale que je déteste, et qui consiste à la fois à reprocher aux femmes (aux hommes, jamais sauf chez Molière) de s'attacher à leur beauté et en même temps de les contraindre à n'être que ça : belles, à n'importe quel prix (fut-ce celui du sang... animal... humain...) parce que "c'est la mode". Or, la vanité de l'Impératrice, ce n'est pas celle d'une suiveuse mais d'un esprit libre. Mieux, sa vanité, c'est d'abord son esprit libre. Et finalement, c'est ce qui compte le plus à ses yeux - liberté, idées, passions, quitte à en mourir. Des exemples ? Olympe de Gouges, Louise Labé, Madame de Merteuil, Renée Vivien, Alma Mahler, Madeleine de L'Aubespine, Sémiramis, Cléopâtre, Rosa Bohneur, Marie Baskircheff, Maddalena Casulana, ou Veronica Franco... Je n'écris pas ces noms juste à cause de ça :



... promis! Mais parce que les Impératrices de l'histoire et des arts ont été bizarrement occultées de notre patrimoine. Et parce qu'on a tout fait pour les étouffer.

jeudi 10 novembre 2011

Pas d'Impératrice aujourd'hui mais un relais RESF

Un Resf.info qui sort un peu des cadres habituels des intervention RESF. Il ne s'agit ni de familles, ni de jeunes scolarisés mais de demandeurs d'asile jetés à la rue dès qu'ils sont déboutés de leur demande d'asile. Mais la sénatrice-maire de Beauvais dans l'Oise franchit un dégré supplémentaire dans l'odieux : elle vient de demander et d'obtenir que les demandeurs d'asile soient chassés de la rue (sous un pont !) où ils dormaient... pour être repoussés vers... une autre rue !

Quelques nouvelles de ceux pour qui nous avions sollicité votre intervention :
Ilyès, le lycéen de 18 ans expulsé en urgence le 2 novembre (arrêté le matin, mis dans l'avion à 13 heures) est encore en Algérie mais ses copains et ses profs ne le laissent pas tomber : plusieurs milleirs de signatures sur la pétition demandant son retour (http://resf.info/P2036 ), trois manifestations de 700 élèves chacune à Montceau les Mines, le 3 novembre, lle 6 novembre et le 9.  Ils continuent, on continue !
Famille NUHUI, cette famille Kosovare a été arrêtée hier 1er novembre, à 6h15 du matin, dans la chambre d’hôtel où elle logeait à Hayange (Moselle) et enfermée au CRA du Mesnil-Amelot. Elle a été libérée par le Tribunal administratif de Melun qui a estimé que la place d'enfants n'était pas en rétention. 


Beauvais (60) devient la première ville où l'on déloge les personnes abandonnées à la rue!
La Sénatrice Maire UMP de Beauvais a décidé d’assigner en justice 30 Demandeurs d’asile dont deux mineurs réfugiés sous un pont de sa ville depuis plus de 6 mois !
Sa demande est terrible : “… (que soit ordonnée) leur expulsion immédiatement dès le prononcé de la décision ainsi que celle de toute personne établie sans droit ni titre se trouvant sur le terrain et de tous matériels pouvant se trouver sur place et ce, sous astreinte de 50 euros par jour de retard par infraction constatée par jour de retard.
(Et que soit autorisé) l’huissier chargé de l’expulsion à requérir la force publique…”
Ce, alors que la trêve hivernale des expulsions a débuté depuis quelques jours et que les pouvoirs publics ne prévoient aucune “mise à l’abri” au-dessus d’une température de  – 5° C (froid ressenti).
Demander une astreinte financière à des personnes sans aucun revenu et percevant au mieux 10 euros quotidiens (la fameuse Allocation  Temporaire d’Attente – ATA -) avec laquelle il leur faudrait se loger, se nourrir, se vêtir… relève véritablement de l’acharnement !
Cette décision est donc particulièrement brutale, elle est tout aussi vaine : où pourraient donc aller ces pauvres bougres, si ce n’est s’installer quelques mètres plus loin dans une plus grande précarité encore et, au bout de quelques jours, récupérer à nouveau quelques cartons pour se protéger des intempéries ?
Madame La Sénatrice Maire a par contre toujours refusé les interventions fortes que nous lui demandions en direction du gouvernement et de son préfet afin qu'ils respectent la loi et respectent enfin leurs devoirs en matière d'accueil des demandeurs d'asile. Au-delà de ses déclarations voulant présenter ce référé comme "une action humanitaire" , elle préfère s'en prendre aux victimes quitte à aggraver encore la détresse d'hommes déjà épuisés physiquement et moralement.
Nous en appelons à votre solidarité, il faut mettre un terme à cette véritable guerre aux pauvres qui chaque jour repousse un peu plus loin les bornes de l'inacceptable!
Aussi remercions-nous chacune et chacun
d'envoyer un mel de protestation à La Maire de Beauvais et au Préfet de l'Oise.
Vous trouverez ci- dessous les adresses mel et un texte de proposition à copier/ coller pour tous ceux qui manquent de temps. Vous pouvez aussi écrire votre propre texte tout en demeurant poli pour ne pas nuire à l'intérêt de notre  cause commune.

1- Texte à envoyer à La Sénatrice Maire de Beauvais:
"Madame La Sénatrice Maire,
Nous tenions à vous exprimer notre indignation: comment osez-vous assigner en justice les Demandeurs d'asile abandonnés à la rue sous le Pont de Paris ? Avez-vous mesuré combien vous aggravez encore leur détresse ? Demander leur expulsion est indigne mais, de plus, n'apporterait aucune solution à cette situation inacceptable: ils ne pourraient que s'installer un peu plus loin mais dans une précarité plus grande encore !
Nous vous remercions de méditer la phrase de Chateaubriand: "La menace du plus fort me fait toujours passer du côté du plus faible."
Avez-vous mesuré aussi quelle image vous donnez ainsi à la ville de Beauvais sur le point de devenir partout en France "... la ville où l'on chasse les Réfugiés jusque sous les ponts, où l'on déloge les personnes vivant à la rue!..." ?
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons solennellement de retirer sans délai cette plainte inacceptable!
Et, tout au contraire, d'apporter un peu de solidarité à ces êtres humains en faisant vivre, sans pour autant vous substituer aux devoirs de l'Etat, les valeurs républicaines dont celles de fraternité (installation d'une toilette publique, etc ...).
Mais surtout de tout mettre en oeuvre, par tout moyen, pour imposer au préfet de l'Oise mais au-delà à ce gouvernement qu'ils respectent enfin la loi et les textes internationaux en proposant immédiatement un hébergement à ces Demandeurs d'asile. Là se trouve d'ailleurs la seule vraie solution à ce drame.
Certain que vous ne saurez demeurer insensible à ces propos, veuillez recevoir, Madame La Sénatrice Maire, l'expression de nos sentiments citoyens les plus vigilants et déterminés."

Adresses:
Ccayeux@beauvais.fr
tkoita@beauvais.fr
fmiquel@beauvais.fr
ntherby@beauvais.fr
fpia@beauvais.fr

et
en allant sur la site de la mairie:

http://www.beauvais.fr/site/nous-contacter.html

un formulaire permet l'envoi de messages aux élus du Bureau municipal 
2- Texte à envoyer au préfet de l'Oise:
"Monsieur Le Préfet,
En refusant de respecter la loi et vos devoirs en matière d'accueil des Demandeurs d'asile, vous contraignez une quarantaine d'entre eux (dont 2 mineurs) à vivre à la rue, sous le pont de Paris, depuis plus de 6 mois! Ils sont aujourd'hui et de plus en plus exténués tant moralement que physiquement.
Mais voici que Madame Le Maire de Beauvais, par le dépôt d'un référé indigne, a entrepris de les chasser jusque sous les ponts! Mais où devraient-ils donc aller ?
Cette situation est ainsi devenue et plus que jamais inacceptable! Vous seul avez tout moyen pour la faire cesser immédiatement et remettre ainsi notre ville de Beauvais sur les voies de l'humanité.
Voici pourquoi nous vous demandons solennellement de proposer sans délai un hébergement à ces Demandeurs d'asile.
Si tel ne devait pas être le cas et si la justice devait répondre favorablement aux demandes de Madame Le Maire de Beauvais, nous n'osons imaginer que vous pourriez autoriser le recours à la force publique pour expulser ces Réfugiés du Pont de Paris faisant ainsi le choix de la brutalité dans une situation dramatique que vous avez vous- même créée.
Certain que vous ne saurez demeurer insensible à ces propos, veuillez recevoir, Monsieur Le Préfet, l'expression de nos sentiments citoyens les plus vigilants et déterminés."

Adresses:Préfet de l'Oise: nicolas.desforges@oise.gouv.fr ou prefecture@oise.gouv.fr Son cabinet : patricia.willaert@oise.gouv.fr
remi.recio@oise.gouv.fr
djilali.guerza@oise.gouv.fr

lundi 7 novembre 2011

Pétition du lundi : NON A L' AUGMENTATION DE LA TVA SUR LES LIVRES !

Pétition lancée par la Librairie Coquillette, à relayer et signer...

Le gouvernement français vient de passer la TVA du livre de 5,5 % à 7... au même titre que celui des vendeurs de pizzas ou de hamburgers.

MAIS, NON ! LE LIVRE N'EST PAS UN HAMBURGER !!!!!!!!!!!!!!

Le livre n’est pas un objet comme les autres. C’est l’objet le plus intime qui soit, celui qui nous accompagne partout, tout le temps, sous tous les climats, durant notre vie, jusqu’aux endroits les plus interdits. Un objet si proche de nous, si lié à nous, que les pulsions ou répulsions (ce qui représente sensiblement la même chose) que nous tissons avec lui nous sont si passionnels, si entiers et si puissants, qu’elles en parviennent à nous surpasser.

Depuis notre enfance, le livre nous ouvre les portes d’un imaginaire qui nous tire par le haut d’un réel bien bas qu’il nous est plus en plus difficile à supporter. C’est lui qui nous prépare à nos premiers émois amoureux et qui nous exerce aux expériences les plus heureuses et les plus tragiques qui jalonneront bientôt nos existences.

Les livres, c’est la gomme abstractive de toutes les inégalités. C’est l’identique voyage offert aux riches ou aux pauvres, invalides ou non, jeunes ou âgés, depuis un fauteuil roulant ou de salon, un lit conjugal encore tiède ou d’hôpital glacé, depuis le banc d’un square ou d’un refuge, ou d’une cellule.

Les livres, c’est de l’émotion en mots, du rêve en pages, de la vie en chapitres. Les livres, c’est une seconde vie qui vous tient à la peau et à l’âme, telle une seconde peau, qui vous est si douce que vous vous sentez épris d’une irrépressible envie de la faire partager à celles et ceux que vous aimez ou qui vous sont proches. Un livre, c’est du lien social noble, de l’humanité pure ; c’est de l’amitié et de l’amour.


.Recommander un livre, c’est comme partager un plat. C’est une odeur, un toucher et d’imperceptibles impressions profondes qui nous font grandir ensemble vers une même voie d’humanité. C’est de l’intimité pure, de la considération absolue et du respect aux autres. Un livre, c’est des sons et des images qui surgissent de toute part pour nous mettre en émois.

A l’instar d’un boucher, d’un charcutier ou d’un boulanger, le libraire est un petit artisan qui connaît bien toutes ces sensations. Il sait combien son métier est de connaître les produits qu’il conseille, après les avoir préalablement sélectionnés, goûtés et testés. Il sait aussi combien ce qu’il propose se doit de contribuer au bonheur et à l’éveil des sens individuels, et in fine, à la société toute entière. Dans électeur, après tout, n’y a-t-il point « lecteur » ?

Mais le libraire sait aussi combien, plus important encore que le livre, est l’échange amical avec un lecteur, un bon repas partagé entre amis ou le sublime d’une nuit d’amour. Car, après tout, les livres ne sont que des tremplins, des portes grandes ouvertes sur le monde, sur l’humanité et sur la vie.

Voici pourquoi, amateurs de livres et de littérature, il nous faudra toujours combattre et demeurer vigilants pour que subsistent toujours, et toujours plus, en nous et dans chaque foyer, ces ouvertures sur nos imaginaire et sur l’Autre…

A CE TITRE, LE LIVRE DOIT ETRE CONSIDERE COMME UN OBJET DE PREMIERE NECESSITE... NECESSITE VITALE, HUMAINE ET DEMOCRATIQUE !!!

VOTONS NON !!!!


Les signataires

Et pour signer : suivez ce lien

samedi 5 novembre 2011

Interview

Ce matin, en ligne, sur le blog Quoi de neuf sur ma pile ? de Gromovar qui avait déjà chroniqué Cytheriae et Arachnae, une interview, donc.


Voilà, et je rappelle qu'en ce samedi 5 au soir (enfin, jusqu'au soir), une heure avant dîné... Bref, je suis en  dédicaces à la librairie L'Antre-Monde , 142, rue du Chemin vert, Paris XI, en compagnie de Mélanie delon.

jeudi 3 novembre 2011

II - La papesse

Réflexion, activité intellectuelle, éducation, réflexion. Génial, non ? Le deuxième arcane conduit Le Bateleur sur les routes... très Olympica, ces rêves qui conduiront Descartes à la Mathesis universalis. Mais si : "Quel chemin suivrai-je dans la vie ?"



Sauf que La Papesse... La Papesse, avec son côté austère, replié, catholique coincée (osons le terme en ces temps de tolérance...) me fait plutôt penser à un mélange de manuel d'éducation pour demoiselles du XIXème siècle ou des années 30, et du Dico des filles et autres crétineries entassées dans les rayons des grandes librairies "parce que c'est bientôt Noël" avec donc ce fameux Dico hautement contestable et des albums ROSES style "j'apprends à décoder si Pierre et Kevin m'aiment", "je suis une future ménagère" et j'en passe. Bref, Des outils de frustration et de stérilisation de l'esprit emballés dans des petits cœurs. Ce qui revient au même. La Papesse me demande donc paradoxalement de ne pas réfléchir, de me conformer, de ne pas parler trop fort, de ne pas penser trop bizarre, de ne pas porter des minis trop minis, des jupes trop longues, de ne pas prendre parti, de ne pas m'enthousiasmer ni me récrier, enfin si du moment que je ne me fais pas remarquer, de voter mollement pour le moins pire et pas selon mes convictions, de ne pas m'engueuler ni me réconcilier, bref, de me fondre dans une masse si possible sans faire de remous. 
La Papesse me donne donc aussitôt une irrépressible envie - et ça ne date pas d'hier - de flanquer un bon coup de pied dans... pas la fourmilière, j'aime beaucoup les fourmis... dans la ou les masses, de hurler, crier, rire, jouer, bref, faire tout ce que je peux pour m'extraire de cette marée de non-êtres (le s étant volontaire). Pourquoi ? Disons, parce que j'aime le rose, le orange, le rouge sans nécessairement avoir envie de rentrer dans un carcan, parce que j'aime bien défendre ce à quoi je crois - au moins avec des mots - et surtout, surtout éviter du mieux que je peux les écueils de la pensée, l'absence de doute. 
Réflexion, activité intellectuelle, éducation, réflexion... Les maîtres mots de La Papesse.... Ou comment ruer dans les brancards (à son échelle), grogner, mordre, griffer, RESPIRER... Je me dis que j'ai beau me méfier, la rejeter, tout ça, elle réussit pas mal son coup avec moi.

Et avec vous ?