L’Impératrice, troisième arcane, et l'une de mes préférées. Mon côté féministe, sans doute, mais également, je l’avoue, furieusement provoc. Je vous explique : La Papesse est mystique et sage, discrète et passive, assez exaspérante au demeurant avec son côté donneuse de leçons. La Tempérance (il y a le temps), en plus de son aspect "amitié" (plutôt intéressant) est affligée d'une espèce de sérénité de "femme mûre" dénuée de passion, en bref une Impératrice qui aurait pris de la bouteille et saurait quelle est sa place dans le monde.
L'Impératrice se fout de savoir quelle est sa véritable place : elle est libre, indépendante, intelligente, belle, un tantinet capricieuse, vaniteuse sans doute, cérébrale et paradoxalement trop attachée à son apparence. D'où la vanité. Mais il y là l'embryon d'une espèce de morale que je déteste, et qui consiste à la fois à reprocher aux femmes (aux hommes, jamais sauf chez Molière) de s'attacher à leur beauté et en même temps de les contraindre à n'être que ça : belles, à n'importe quel prix (fut-ce celui du sang... animal... humain...) parce que "c'est la mode". Or, la vanité de l'Impératrice, ce n'est pas celle d'une suiveuse mais d'un esprit libre. Mieux, sa vanité, c'est d'abord son esprit libre. Et finalement, c'est ce qui compte le plus à ses yeux - liberté, idées, passions, quitte à en mourir. Des exemples ? Olympe de Gouges, Louise Labé, Madame de Merteuil, Renée Vivien, Alma Mahler, Madeleine de L'Aubespine, Sémiramis, Cléopâtre, Rosa Bohneur, Marie Baskircheff, Maddalena Casulana, ou Veronica Franco... Je n'écris pas ces noms juste à cause de ça :
... promis! Mais parce que les Impératrices de l'histoire et des arts ont été bizarrement occultées de notre patrimoine. Et parce qu'on a tout fait pour les étouffer.
ouais et trop sexy c'est pas bien non plus sinon la femme devient la "salope de l'histoire"... quel monde difficile pour nous les hommes lol
RépondreSupprimerVous, vous devez avoir deux préoccupations dans la vie : la rolex et la voiture... sinon, vous avez tout perdu.
RépondreSupprimerMoralité : la solution ne serait-elle pas de plonger avec délectation dans les états hautement critiquables de salope et loser ? hmmmm?
Et si tu mettais le lien vers l'éditeur et des renseignements pratiques genre date de parution, en post-scriptum ? ;-)
RépondreSupprimerPour l'instant, non. C'est trop tôt et j'ai deux romans, tout aussi féministes mais moins directement dans le sujet, à défendre : Nuit tatouée et Matricia.
RépondreSupprimerEt puis, il suffit d'agrandir l'image pour avoir ces renseignements...