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mardi 31 mars 2015

Mort ou barbu




J'adore la poésie de Victor Hugo, ne vous y trompez pas. Mais, ayant commencé à écrire dans les "mauvais genres" - fantasy et fantastique, et poursuivi dans la branche "jeunesse/YA", j'entends régulièrement des remarques du genre : "et quand est-ce que tu nous fais un vrai livre?" Je vous renvoie ici au blog de Jeanne A.Debats qui résume bien la chose.
Je n'évoquerai pas ici la SF, mais plutôt la jeunesse et le genre. Pas littéraire, cette fois. Et venant souvent d'enseignants (1). Il y a de grands auteurs. Hommes de préférence. D'où la barbe. Je me souviens même d'une copine prof ayant excusé l'attitude de je en sais plus quel artiste barbu envers la gent féminine (on parlait DSK, ce soir-là.) "parce que c'est un génie". Soit. Mais je digresse.
La problématique du billet du jour, c'est : quand arrêtera-t-on de croire qu'il n'y a de littérature qu'adulte ou/et classique ? Et de désespérer que "les ados ne lisent plus" quand on les force à ingurgiter des textes qui ne leur parlent plus - et sont toujours les mêmes depuis 10, 20 ans... ou plus! Bel-ami en seconde. par exemple. Ou Madame Bovary. Déjà, quand j'étais au lycée, ces textes m'avaient profondément ennuyée. Pourtant, je viens d'une époque (lointaine) où l'on ingurgitait sans broncher ni se poser de question Zola, Balzac et Cie. bref. Oui, c'est dommage que tous les ados ne s'extasient pas unanimement devant Le Cid, aient des difficultés à comprendre la langue de Molière, mais est-ce pour cela qu'ils sont nuls ?

Rodrigue, qui l'eût cru ? 
J'ai eu la chance de participer au lancement de la collection "In Love", de Rageot. Les trois premiers titres sont parus il y a une dizaine de jours. Le principe est simple : les auteurs s'inspirent des grandes histoires d'amour du théâtre et de la littérature (l'amour prend de nombreuses formes, hein...) pour écrire des textes contemporains.
Je sais pas, Chimène, mais il est top ton nouveau look.
L'aventure, je vous ai assez bassiné avec ça sur ce blog, est à la fois excitante et motivante! Je veux dire : quel plus beau défi pour un auteur que partager avec des lecteurs des textes qui l'ont fait vibrer, leur procurer les mêmes émotions ? Et, pourquoi pas, l'envie de piocher du côté de l'original pour voir ce qu'il en est. 
http://www.livre-attitude.fr/blog/in-love/

Sauf que... Au ciné, quand un réalisateur s'empare de Roméo et Juliette, le transforme en Roméo+ Juliette, personne ne bronche. En littérature - jeunesse en particulier - on se prend des remarques du style : "oui, c'est intéressant, mais c'est un outil, il faut quand même qu'ils lisent de vrais romans". J'exagère à peine. Alors, certes, la personne qui m'a sorti ce truc est, disons, de la vieille école... mais quand même(1)
N'en déplaise à ces fâcheux et fâcheuses, la littérature destinée à un public jeunesse/ ado/ YA n'est pas de la sous-littérature. C'est de la littérature. Bonne, ou mauvaise. Mais de la littérature avant tout. Avec de vraies figures stylistiques. De la vraie poésie. De vraies histoires. Drôles. Bouleversantes. Dérangeantes. Touchantes. De vrais auteurs (vivants, eux - et pas forcément barbus) qui, lorsqu'ils se déplacent dans les classes, ont à cœur de partager leur art, leur métier avec ceux qu'ils rencontrent, adolescents ou adultes.

(1)NB : loin de moi l'envie d'opposer classiques et modernes, jeunesse et générale, etc. Loin de moi, également, l'idée de  mettre tous les enseignants dans le même sac, bien au contraire! J'ai rencontré lors de mes interventions des profs de lettres et documentalistes absolument géniaux. mais il n'empêche, ces fâcheux et fâcheuses existent - pas seulement dans l'enseignement, d'ailleurs, mais partout.... Quid d'une émission-télé où seraient invités des auteurs jeunesse ? Quid de ces salons où les auteurs de "genre" / jeunesse, sont à part ? De ces parents qui aimeraient de la "vraie littérature" pour leurs gamins (fans de fantastique, par exemple)...
 

samedi 21 mars 2015

Salon du livre : table ronde et dédicaces

Programme du week-end au salon du livre...

Samedi : 
- 15H-16H30 stand des Pays de Loire (Gulf Stream éditeur)
Rouge tagada, Mots rumeurs, mots cutter, Bulles&Blues, Fuir Malco, Forger le lien, etc. 

Chloé



- 17H30 - 18H30 : table ronde, animée par Karen Harroche, avec Cat Clarke et Georgia Caldera, autour de la romance YA. Où ? Au square jeunesse (U16).

- 18H30 - 20H : stand des indés de l'imaginaire (T16-20)
Arachnae, Cytheriae, Matricia. 

Dimanche :
14H-18H stand Rageot
Ce feu qui me consume, Le dernier ours, proie idéale, A l'oreille d'Atlas, Ce que tu cherches tu trouveras.

Violetta












mercredi 18 mars 2015

Sidération,révolution

Le thème eu printemps des poètes, cette année, c'est : insurrection  poétique. La mienne est surtout politique.

Sidération,révolution

J'ai longuement cherché, bafouillé, hésité ; les mots  s'évaporaient
dès que mon crayon touchait le papier, dès que je m'approchais
d'une idée. Comme si ça me demandait trop d'énergie, de volonté,
de donner du sens à l'insurrection poétique, politique et de lutter
pour que ce printemps ait des échos de velours et d’œillets.
Cette incapacité a un nom, elle s'appelle sidération.
Elle naît souvent de la peur et de l'incompréhension,
Le cerveau ne connecte plus, le corps refuse de bouger,
une arme sur la tempe on ne peut pas se défendre, riposter,
un couteau sous la gorge et on arrive à peine à pleurer.
J'écris, et devant mes yeux se dessinent des crimes,
vols, viols, otages, violences intimes, trop de victimes;
sauf que celui qui tient le flingue, l'ordure, le meurtrier,
n'a rien d'un pauvre type isolé : c'est une machine bien huilée,
qui prive l'humain de sa dignité, le transforme en pantin misérable,
capable de tout renier pour assouvir ses ambitions minables.
C'est une économie qui mutile les espoirs à grands coups d'austérité,
ne supporte pas ceux qui parviennent à lui échapper;
C'est un gouvernement méprisable  qui court après les boucs émissaires,
Roms, Musulmans,il faut qu'on les haïsse, c'est nécessaire,
pour faire oublier son indigence, pour faire oublier sa complaisance,
ses compromissions mesquines, ses choix de tyran bouffi de suffisance. 
Sidérée  depuis trois longues années, j'émerge à peine de mon hébétude
et je ne suis pas sûre d'arriver à retrouver la bonne attitude,
me rebeller, m'insurger, manifester et croire que cela va changer
le monde, même si nous sommes des millions de révoltés. 
Pourtant, j'espère, peut-être parce que c'est le printemps, 
Que demain sera mieux qu'hier, et hier meilleur qu'avant, 
Alors je me lance dans ce slam hésitant
En souhaitant pour le prochain moins de balbutiements.




mardi 10 mars 2015

Saison des rencontres

Fin février, Stéphanie Rubini et moi étions à Angers, dans le cadre de Libre de Lire : les ados bousculent la lecture, une sélection de romans, bédés dont Rouge tagada faisait partie. Nous avons rencontré, pendant deux jours, plusieurs classes de collège et lycée pro, avec lesquelles nous avons échangé et initié des ateliers  autour de l'écriture de scénario et de la mise en scène d'une planche dessinée.
Ce qui est bien, avec ces rencontres, c'est qu'elles laissent des traces : ici, par exemple (blog de la cité scolaire Renoir)..., mais aussi dans nos esprits. Nous étions ravies, Stéphanie et moi, de ces rencontres riches humainement et très positives. Rouge tagada, vous le savez, évoque les sentiments d'une jeune fille, Alex, pour sa meilleure amie Layla. Il y a deux ans, j'étais intervenue dans des classes, avec le sentiment que l'homosexualité gênait encore un peu aux entournures. Là, même s'il y a eu quelques questions du style "mais pourquoi pas une fille et un garçon", elles étaient minoritaires, et les ados n'ont pas hésité, dans les scènettes que nous leurs proposions de découper et dessiner, à parler d'amour gai et lesbien. 
Cette semaine, je suis dans l'Aude, aux portes du Pays Cathare, car Le dernier ours a été sélectionné dans le cadre du prix D'un livre à l'Aude. Deux jours et demi de rencontres intenses et très sympa, de contacts humains, de déjeuners au bord de la mer, et un défi très marrant que les Secondes du lycée Beauséjour m'ont demandé de relever cet après-midi : écrire un roman (ou une trame, au moins) en 10 mn dans le cadre d'un projet de sensibilisation à la culture française (le détail est ). Wiki. Amalgame. Zénitude. Cliché. Gris-gris. Kermesse. Kitch. Bravo... J'ai oublié les autres, mais le micro-texte devrait être dispo sur le site de la médiathèque de Port La Nouvelle.  
Parfois, je râle, mais quand même, autrice , c'est un beau métier! Le compte rendu complet de ces journées de rencontre est sur le site du prix.



Fin mars, je serai au Bouscat, pour parler cette fois de Lune et l'ombre et de Saison rouge.

dimanche 8 mars 2015

8 comme...

J'avais en tête un texte, mais j'ai passé la journée dans le train, à travailler sur un bouquin.
Donc, en vitesse... 

8 artistes d'hier.
Frida Kahlo
Louise Michel
Marie Jaell
Diane Arbus.
Alma Malher
Marguerite Yourcenar
Marina Tsvetaïeva
Remedios Varo. 

8 mots féminins
Révolution
Humanité
Empathie
Passion
Philosophie
Compassion
Dignité
Création

Il y en beaucoup d'autres. A vous de les envoyer...







vendredi 6 mars 2015

In love : interviews croisées et concours pour gagner les roman

Le lancement de In Love, la nouvelle collection des éditions Rageot à laquelle Fabien Clavel, Camille Brissot et moi avons participé, c'est dans 12 jours. En attendant, voici une interview de nous 3 (cliquez sur l'image pour la découvrir)


http://www.livre-attitude.fr/blog/in-love-la-video/

 Oui, Ce feu qui me consume est une histoire de chevaux. D'amour, mais aussi de chevaux. Pour l'occasion, Rageot lance également un concours sur le blog Livre-Attitude. 
Ici.
Répondez, et gagnez un des trois romans!