Je voulais faire un blog sur l'aspect "nature" de la Bulgarie et parler des ours. Mais je suis, comme certains d'entre-vous peut-être abonnée à des blogs comme Fini de rire et la liste de diffusion RESF. Et quand je lis ça :
Le 29 juin 2012, le collectif Romeurope interpellait le Premier Ministre: "La
situation des Roms roumains et bulgares en France demeure extrêmement
préoccupante : évacuations à répétition des lieux de vie, expulsions du
territoire, entraves dans l’accès au droit commun (scolarisation, santé,
protection sociale…), difficulté voire impossibilité effective
d’accéder à l’emploi salarié, stigmatisation".
S'adressant aux préfets le 31 juillet 2012, le ministre de l'intérieur annonce des mesures angoissantes pour les Roms et leurs amis.: "(…)
la question difficile et complexe des campements de Roms. En tant que
ministre de l’Intérieur, je n’accepterai pas que se développent,
notamment dans les grandes agglomérations, des zones échappant au droit.
Je vous demande donc de faire appliquer les décisions de justice en
procédant à l’évacuation des campements. Je vous demande de le faire en
accord avec les élus concernés, et en liaison très étroite avec les
associations qui prennent en charge les populations. Mais le message est
clair : les décisions de justice doivent être appliquées". Ce sera prochainement le cas à Villeneuve-d'Ascq, comme cela l'a été il y a quelques jours à Marseille.
En attendant, le collectif La voix des Rroms souhaite courage au gouvernement: "
(...) Tout est une question de définition des mots « changement » et
« maintenant ». Car « maintenant », c’est toujours, et toujours, ça peut
durer plus ou moins. Les récentes déclarations de M. Valls c’est
presque maintenant, mais on a du mal à y voir quelque changement en ce
qui concerne le traitement des Rroms. En effet, le ministre se dit
obligé de poursuivre les expulsions des Rroms, au point même d’imiter
non seulement les méthodes, mais aussi le vocabulaire de M. Hortefeux.
M. Valls ne parle pas d’expulsions, mais de « démantèlements », un mot
qui évoque plutôt des réseaux et qui n’avait pas été choisi au hasard
par Hortefeux. D’ailleurs, faut-il le rappeler, à cette période là, M.
Hortefeux avait repris la fameuse formule de Charles Maurras « la France
n’est pas un terrain vague », pour justifier les « démantèlements des
camps »...
L'intégralité de l'article, plus mesuré que les propos que j'ai choisis, est à lire sur ce lien.
Et que penser de l'appel urgent de RESF, reçu ce matin ?
A Lyon comme
ailleurs en France sans doute, on espérait passer un été plus tranquille sous
un gouvernement de gauche. On osait y croire, même avec quelques doutes.
Il y a bien eu quelques régularisations par la préfecture du Rhône; on s'en réjouit. Mais ces régularisations ne doivent pas cacher la volonté politique de continuer les expulsions, sous des airs peut-être plus "soft".
1) La famille Mamoï, un couple avec 2 enfants, ne sont pas en rétention, mais assignés à résidence. La préfecture met tout en œuvre pour obtenir des laissez-passer (présentation à l'ambassade le 9 août) et expulser cette famille avant la rentrée scolaire.
2) Mr Mechemoum, père de 5 enfants dont 2 français, n'est pas en rétention, mais lui aussi assigné à résidence. Victime d'une double peine, il devait être expulsé le 2 aout. Il ne s'est pas présenté. La police s'est présentée à deux reprises le 2 août à son domicile.
On ne peut laisser la gauche appliquer la double peine.
L'assignation à résidence ne doit pas être le nouveau moyen "propre " pour expulser parents et enfants.
Il n'y a pas eu, dans le Rhône, de famille connue et soutenue, expulsée depuis longtemps. La famille Mamoï sera -telle la première famille (connue de RESF) expulsée par la gauche ?
Pétition famille Mamoï : http://resf.info/P2368
Pétition M. Mechemoum : http://resf.info/P2365
Il y a bien eu quelques régularisations par la préfecture du Rhône; on s'en réjouit. Mais ces régularisations ne doivent pas cacher la volonté politique de continuer les expulsions, sous des airs peut-être plus "soft".
1) La famille Mamoï, un couple avec 2 enfants, ne sont pas en rétention, mais assignés à résidence. La préfecture met tout en œuvre pour obtenir des laissez-passer (présentation à l'ambassade le 9 août) et expulser cette famille avant la rentrée scolaire.
2) Mr Mechemoum, père de 5 enfants dont 2 français, n'est pas en rétention, mais lui aussi assigné à résidence. Victime d'une double peine, il devait être expulsé le 2 aout. Il ne s'est pas présenté. La police s'est présentée à deux reprises le 2 août à son domicile.
On ne peut laisser la gauche appliquer la double peine.
L'assignation à résidence ne doit pas être le nouveau moyen "propre " pour expulser parents et enfants.
Il n'y a pas eu, dans le Rhône, de famille connue et soutenue, expulsée depuis longtemps. La famille Mamoï sera -telle la première famille (connue de RESF) expulsée par la gauche ?
Pétition famille Mamoï : http://resf.info/P2368
Pétition M. Mechemoum : http://resf.info/P2365
Certes, je ne m'attendais pas à ce que le PS pratique une politique de gauche en matière d'immigration et de droits de l'homme, mais je ne pensais pas que le ministre de l'intérieur se montrerait si appliqué à suivre les pas de ses prédécesseurs.
La politique de la honte, c'est encore et maintenant.
Vu passer le communiqué de la Voix des Roms, qui est décidément très bien. Mais je crains qu'avec Valls, les autorités n'aient d'autre "courage" que celui de s'enfoncer dans l'inhumanité...
RépondreSupprimer(vu à l'instant sur Nouvel Obs, l'annonce d'un projet de loi visant à remplacer la GAV désormais illégale pour les sans-papiers, par 12h de rétention, par souci "d'efficacité":/ )
Pays des droits de l'homme, hein ? ...
RépondreSupprimersigné....
RépondreSupprimerPays des Droits de l'Homme.
RépondreSupprimerDès lors que les dirigeants ne s'y appliquent pas ET ne les appliquent pas, il est du devoir des citoyens d'agir.
Maintenant.
Dénoncer les actes du gouvernement, signer, manifester ! Surtout ne pas laisser la continuité s'installer, admettre du gouvernement précédent, celui de la honte, qu'il était dans son droit.
Lace'Colère