Deuxième partie de cette escapade bulgare... Une journée un peu folle - et sans photo de mon côté du côté du Mont Vitosha, une montagne située à une dizaine de kilomètres de Sofia, le plus ancien parc naturel de Bulgarie. Là, nous avons marché, grimpé, marché, et goûté des framboises sauvages ainsi que des fraises des bois. Un tout petit aperçu, et encore un peu trop civilisé à notre goût de la nature de ce magnifique pays. La grande découverte, ce fut le mont Rila et la région des Rhodopes. Là, les forêts bleu-vertes sont épaisses, à flanc de montagnes et de collines. ce jour-là, conduits par notre logeur et son adorable fille, nous avons découvert le monastère de Rila, l'un des plus vieux de Bulgarie, et le plus grand, situé dans les montagnes éponymes
Ensuite, nous avons continué, dans les paysages toujours préservés et superbes (j'imaginais des galops, de longues balades...) des Rhodopes, jusqu'à Betsila. Les panneaux indicatifs de Bulgarie étant ce qu'ils sont, il a fallu tourner pas mal de temps avant de trouver. Mais finalement, nous sommes arrivés au Parc des ours danseurs de Betsila, plus exactement un sanctuaire pour nos frères poilus rescapés d'années de maltraitance. En effet, cette coutume datant du Moyen-âge, longtemps perpétrée par les Gypsie du pays (cette pratique est interdite depuis 1993 et il n'y a plus d'ours danseurs en Bulgarie), consiste à faire danser les ours au son d'un violon. Pour cela, les malheureux, arrachés bien trop jeunes à leur mère (qui a dit chasse et braconnage ?) étaient entraînés avec :
- 1 anneau de métal dans le nez, histoire de les amputerd'une une partie extrêmement sensible, et utile puisqu'ils ne voient pas très bien..
- des braises sous les pieds, et le son du violon pour ryhtmer leur douleur...
Ce, sans compter d'autres mauvais traitements, comme les coups de bâton. Tant qu'à faire. En écoutant l'une des personnes chargées d'expliquer la raison d'être de ce parc et l'état dans lesquels se trouvaient certains ours - l'une, devenue aveugle à la suite de coups, justement - j'en avais les larmes aux yeux. Et puis, après, on s'est baladés dans le sanctuaire, en fait des allées escarpées, puisqu'il est situé dans une forêt à flanc de montagne.Là, les ours peuvent réapprendre, protégés des hommes, à exister en tant qu'ours, à créer des liens entre eux...
liens amicaux |
... ou moins |
Ou, simplement, réapprendre à vivre, du mieux qu'ils peuvent. l'une des plus grandes fiertés des responsables du parc ? Tous les ours, ou presque, on recommencé à hiberné, ce qui était impossible lorsqu'ils étaient en captivité.
de biens belles photos pour souligner tout ça en plus :)
RépondreSupprimerMagnifique page :)
RépondreSupprimerAaaah le monastère de Rila ! Pas mal du tout le monastère de Rila. Je me rappelle en particulier de l'énorme cuisine/cheminée très… euh… fantasy.
RépondreSupprimerJe me rappelle aussi du refrain nationaliste des guides, toujours prompts à nous rappeler que la grandeur du lieu avait traversé le JOUGOTTOMAN".
Dans le temps (en 89 les jeunes, et oui) y avait un patelin dans les paragss, investi par des architectes de Sofia qui s'étaient donnés pour mission de le rebatir comme au bon (?) vieux temps, allant jusqu'à forger les clous de leurs chalets de bois. Au niveau sanitaire, c'était ablutions à l'eau de source (max 10°). Ça laisse des souvenirs.
Aaaah les beaux ours !
RépondreSupprimerHeureusement qu'il existe des sanctuaires en ce genre, pour réparer les horreurs infligées par l'humain, pour qu'enfin ils puissent guérir...
Certains restent très traumatisés, hélas. mais heureusement ils vivent loin de nous.
RépondreSupprimerSûr qu'on ne traverse pas une vie d'aussi odieux traitements séquelles, pour certains... Puissent-ils trouver la paix loin des hommes.
RépondreSupprimer(Je me dis que décidément ces photos sont d'autant plus précieuses dans le contexte. Vive la liberté ursine !)
Loin de l'homme.
RépondreSupprimerBeaux. Hélas témoignages de l'absurdité de certains mammifères. Mais à l'abri. Et beaux.
Lace'contemplatif