Depuis que je tumblrise, plus encore en ce moment avec l'effondrement de nos illusions démocratiques, je n'ai pas très envie de poster sur ce blog. Sauf que... Sauf que, depuis quelque temps quand même, j'ai des pouit de vagues ébauches de réflexion sur les chevaux. Notre rapport à eux. Enfin, mon rapport à mes chevaux, parce que plus ça va, plus je suis convaincue qu'il n'y a pas de Vérité Absolue avec plein de majuscules (sauf en ce qui concerne la maltraitance, là c'est prise de narine, coup de boule, tête au carré... ).
Des lignes de conduite à tenir, dont s'inspirer. Qui fonctionnent, plus ou moins. Qui nous conviennent, plus ou moins. Ou conviennent, plus ou moins aux chevaux. Personnellement, je suis fan absolue des premiers pas de la méthode Blondeau, qui m'ont permis de vaincre des appréhensions que j'avais à l'approche de certains chevaux et d'en rassurer un autre, terrifié par les hommes. J'aime aussi le travail en liberté, en sachant qu'il fonctionne plus avec certains que d'autres. Un exemple : Keyrann n'en voit pas l'utilité et me le montre très bien. Assarabe adore, parce que c'est un jeu pour lui. J'ai acheté un ballon à Dîn, pour qu'elle s'amuse, mais ce n'est clairement pas son truc - faut que je l'essaie avec son père. Bref. Je ne sais plus trop où je voulais en venir...
Ah. Si. Sur le lien qui existe entre le cavalier et son cheval, sur l'apprentissage du langage - le leur -, le chemin de la confiance, les incertitudes qui nous fragilisent et nous font commettre des erreurs, sur les remises en question, aussi. Je crois qu'il y a des moments où il faut savoir dire "j'ai besoin d'aide", d'autres où il faut "prendre le risque de persévérer dans des erreurs", parce qu'on sent intuitivement que c'est la bonne façon de s'y prendre. Les deux sont très difficiles; Parce qu'il y est question d'égo et de manque de confiance en soi, et qu'avec les chevaux, les deux sont extrêmement présents... et fragiles. "J'ai peur." "Je ne sais plus comment faire." "Pourquoi refuse-t-il/ elle de m'écouter?" (à cette dernière question, il y a plein de réponses et j'en ai découvert une récemment : "parce que je n'ai pas envie de travailler, il y a des mouches, il fait chaud et moite, et tu vas m'emmener en carrière alors que je veux aller faire un tour en bord de rivière"... on y est quand même allés, hein... après discussion, et promesse de balade la prochaine fois). Ce n'est pas grave de dire qu'on est impuissant. Qu'on a un problème de communication. Au contraire. J'ai l'impression que c'est plutôt comme ça qu'on progresse, qu'on s'ouvre à cette autre personne qu'est le cheval. De même, et quelque part je trouve ça plus difficile, (probablement parce que je suis encore fragile), il faut savoir se détacher des méthodes établies, s'adapter et tenir bon, même quand votre manière de faire ne correspond pas du tout à la norme! Et puis, il faut arriver à l'écouter.
Chaque relation cheval/ cavalier est singulière, parce qu'il s'agit de personnes.
J'ai la chance d'avoir deux profs géniaux, qui m'aident à progresser en ce sens, à prendre conscience de tout cela (dans les règles de l'art!). Et je profite de ce petit billet pour leur dire merci.
Vous êtes encore là ? Super! Je profite de ce billet consacré à la relation humain/cheval pour vous parler de Mon cheval, mon espoir, une anthologie qui paraît le 15 septembre aux éditions Rageot. Une anthologie un peu particulière, puisque tous les droits d'auteur seront reversés à l'association Cheval-Vie. Les auteurs ? Adrien Thomas, Anne-Sophie Silvestre, Christine Féret-Fleury, Fabien Clavel, Marie Caillet, Sylvie Beaussier, Victor Dixen et moi. Des infos : là!
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