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lundi 24 août 2015

Barbelés

Barbelés
à ceux que l'on refoule 

Tu te réveilles, un matin, un soir, peu importe
Puisque c'est la guerre qui frappe à ta porte,
Avec ses bombes et ses cris, ses victimes hébétées.
Tombes à ciel gris fumée, les immeubles éventrés
S'effondrent dans le feu, les rafales et le sang.
Fracas de la mort, violence cannibale, hurlements
Que t'essaies de pas entendre pour pas te retourner,
Peur de rester, de crever toi aussi en essayant de résister,
De laisser tes mômes, tes parents, ta femme, ton mari
Sans défense, sans espoir, face à cette frénésie.

poussière et blessures, t'as des croûtes aux pieds, tu marches sans faiblir, sans t'accorder même une seconde de repos, tu ne peux pas te le permettre, si tu veux survivre, si tu veux qu'ils survivent, que le petit mange de nouveau à sa faim, que ta sœur, ta fille, ta mère, ne finissent pas esclaves, écartelées, violées, torturées

Tu traverses le désert, les montagnes et la mer,
Ta peau craquelée serre tes os, tu erres,
Porté par l'espoir d'un refuge, d'un toit,
Un endroit ou te reposer pour les tiens et pour toi,
Un endroit où panser tes plaies, et respirer ,et pleurer
Tout ce que tu as abandonné, tous ceux que tu as oubliés,
Même ceux que tu ne connaissais pas, par nécessité.
Tu consoles avec  des paroles d'espoir les désespérés.
Tu veux croire qu'ailleurs, il y aune vie meilleure,
Même provisoirement,  loin de tous ces malheurs.

tu te presses avec les autres à la frontière et tu ne comprends pas pourquoi personne ne te tend la main, pourquoi personne ne te regarde comme si t'étais humain, on t'accueille avec de l'acier dans le regard, des barbelés en sourire, ici non plus t'as pas le droit d'exister, tu fais plus partie de leur espèce, t'es juste un encombrant, un parasite, allez! dehors! exit!








lundi 17 août 2015

Rollkür vs Bondage

Dear Andreas, Edward, and others adepts of SM abuses horse dressage,
Few years ago, when I began to look at freestyle videos on YouTube, I found you guyz (and girls) were wonderful riders and was like "one day, in my dreams..." Now, I am just desgusted and I hope NEVER be like you. I prefer to stay a modest rider,  with failures, but a true rider, with true love of horses (mine and others, all otthers) than an an egoist bitch without respect for my partner. 
Yeah, now maybe you understand the title of this article ? No ? OK, I explain the relation. You'll see, it's very simple. Your horse are your partner. You both are a couple. In our society, a couple relationship is based of love (or at least friendship), respect and trust. 
I remember, forgive me this little digression, some words of Nuno Oliveira : Consider the horse as a friend, not a slave, and see what wonderful partner he makes. Well, the terms are maybe not exact, but you have the general intention. 
Affection, respect and trust. That's the basics. Now, imagine a couple willing improve their sexual life. Maybe both want to test new things. Maybe one of them as sadistic or masochists tendances, wants to try bondage, etc. If his or her partner agree, that's beautiful. Together, they decide to explore new things. With suffering - if BOTH OF THEM are all right with this. 
If not, and if one of  the partners insists, psychologically (as Christian Grey, yeah... and he's a bastard) or physically or both, that's is an abuse. A torture. A rape.
A CRIME.
Because no normal human would torture  his or her partner without his or her consent. There are other means, sometimes, to find satisfaction. Other partners. Or sextoys. Yeah, sextoys can be just good.
Now consider, dear Andreas, Edward and others, what you are doing to your partners. Don't laught about my comparison, don't be scandalized - or be, I don't care. But please, think about this, about what you're doing with your horses. 
Rollkür and his little friends : physical abuse - and yes, it sounds like bondage, doesn' it ?


Psychological abuse : to torture someone, to break his or her will, and never let him or her a chance to protest, to say "no" our "please", that's torture. 

For my books, and because I'm interested in human psyche, I've read many essays about violence and need of might. Sorry guyz, but you're exactly in the same processes as the "abusers", you know, those criminals who think that they have to destroy, to break others just to prove their existence. Ok, if you need exemples, try any Criminal Minds season, look at the movie Boxing Helena or... Grey (the sequel of the books...)
And of course, you'll protest : that's not the same thing, that competition, that's just... what... horses ? And no! There are no "just horses". They are alive, with a spirit, an heart, a will...
They are your partners. They earn your love, your respect.

So, if you are not capable to contain your will of might, if you absolutely want to trick and to use this bondage and torture instruments, and are shoked when I call you criminals... try sextoys bicycles! (or begin a psychotherapy...)

Petition against rollkür : http://no-rollkur.com/ 
Edward Gal eliminated thanks to the "blood rule" : here (in french)

samedi 8 août 2015

Une Fleur sur le front

Là où tombent les anges paraît dans un peu moins d'un mois. En attendant, voici une nouvelle qui met en scène Julien, l'un des figurants du roman et Rose, sa jument, sur le front de 1918...


Cliquez ICI pour accéder à la nouvelle en ligne.

samedi 1 août 2015

Platon forever


Non, je n'ai pas écrit ça, hein ? 


Platon forever. Et puis quoi encore ? Kant I love You ? parce qu'objectivement, Platon, comment dire... Ben je n'aime pas du tout du tout, en fait. En ou hors contexte. Sa République idéale me donne envie de vomir et sa conception de l'amour manque cruellement d'altruisme et d'humanité. Vous doutez ? Relisez donc Le Banquet. Il est ou, l'autre, dans tout ça ? Bref... Platon, ce n'est pas mon truc. Pourtant, je suis en pleine écriture d'un roman qui se passe... dans une sorte de caverne... où les gens vivent dans l'aveuglement le plus total (soumission aux lois, etc.), où les seules personnes qui ont essayé de mettre en doute le bien-fondé de la société dans laquelle ils vivent se sont fait lyncher - et pas seulement par les autorités. 
Si on n'est pas dans l'allégorie de la caverne, hein... 
Et comme je suis parfois un peu lente, j'ai mis deux jours de plus à me rendre compte que son allégorinounette (ben quoi!), on était en plein dedans. On : nous,  notre société - ou nos sociétés, plutôt. Pas juste "société occidentale aux mains du Capital" ou "pourrie par les médias", mais LES sociétés en général, avec leurs croyances, leurs religions, leurs traditions, leurs interdits, leur violence surtout - soumission aux lois, à l'autorité, acquise, devenue automatisme, quand bien même la seule manière d'agir justement serait de se révolter. 

Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière; ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête; la lumière leur vient d'un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux; entre le feu et les prisonniers passe une route élevée : imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui dépassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute espèce de matière; naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.
De tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.
Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance. Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements il souffrira, et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu'il répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste? si, Enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige, à force de questions, à dire ce que c'est? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant? Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés? n'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plus distinctes que celles qu'on lui montre?

L'ex-prisonnier découvre le vrai monde... Et :

Se souvenant de sa première demeure, de la sagesse que l'on y professe, et de ceux qui y furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu'il se réjouira du changement et plaindra ces derniers? Et s'ils se décernaient alors entre eux honneurs et louanges, s'ils avaient des récompenses pour celui qui saisissait de l'oeil le plus vif le passage des ombres, qui se rappelait le mieux celles qui avaient coutume de venir les premières ou les dernières, ou de marcher ensemble, et  qui par là était le plus habile à deviner leur apparition notre homme ne préférera-t-il pas mille fois n'être qu'un valet de charrue, au service d'un pauvre laboureur, et souffrir tout au monde plutôt que de revenir à ses anciennes illusions et de vivre comme il vivait?
Imagine que cet homme redescende dans la caverne et aille s'asseoir à son ancienne place : n'aura-t-il pas les yeux aveuglés par les ténèbres en venant brusquement du plein soleil?
Et s'il lui faut entrer de nouveau en compétition, pour juger ces ombres, avec les prisonniers qui n'ont point quitté leurs chaînes, dans le moment où sa vue est encore confuse et avant que ses yeux se soient remis, n'apprêtera-t-il pas à rire à ses dépens), et ne diront-ils pas qu'étant allé là-haut il en est revenu avec la vue ruinée, de sorte que ce n'est même pas la peine d'essayer d'y monter? Et si quelqu'un tente de les délier et de les conduire en haut, et qu'ils le puissent tenir en leurs mains et tuer, ne le tueront-ils pas ?





Alors, bien sûr, Socrate parle ici de Vérité, de Bien, d'Idées... Mais à la relecture de cet extrait tronqué (j'ai zappé les "bien sûr", "évidemment", "tu as raison", "assurément" de Glaucon), je me dis que relire l'Allégorie sous l'éclairage de l'actualité est assez intéressant. Européenniquement (Grèce...). Économiquement (austérité, réfomes, etc.). Politiquement (haine de l'autre, insécurité pour masquer la bêtise crasse d'un programme). Religieusement (port du voile, interdiction du préservatif, etc.). Humainement (spécisme, intolérance, etc.) 
La liste est longue.
Moralité : Platon (ou Socrate via Platon) serait-il... révolutionnaire ?