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mercredi 28 décembre 2011

URGENCE RESF ou... La Justice en question.

La huitième arcane, La Justice ou son contraire. Ci-dessous, surtout son contraire.

La Préfecture de Police de Paris est sourde à nos interventions depuis hier soir. 
M. MO a été extrait du CRA de Vincennes et il est en route pour Roissy. 
M. MO est arrivé en France depuis 10 ans, il était alors âgé de 18 ans. Il y a fondé une famille. Ses jeunes enfants Félix, 3 ans, et Soufia, qui aura 2 ans en février, sont privés de leur père depuis 34 jours. Le petit Félix a "fêté" son anniversaire le 15 décembre sans son père. Félix et Soufia et leur mère Hongxia ont passé Noël dans l'angoisse. Merci à tous d'appeler (en restant courtois malgré tout) la préfecture de police pour dire que vous n'acceptez pas qu'une famille soit démembrée au nom de cette politique indigne.
Appelez la Préfecture de Police : 01 53 71 53 71
Demander :
M. Quastana, directeur de la police générale ou M. Julliard, directeur du service des étrangers. 

Tant que l'avion n'a pas décollé, ce n'est pas trop tard !

lundi 26 décembre 2011

Samba, nécromants et girlz in books

Parce que la 8ème arcane du tarot, c'est la justice (la force chez les Américain, je n'ai jamais compris pourquoi) et que cela m'obligerait à parler de choses sérieuses et qu'objectivement, je n'ai pas vraiment le temps d'écrire un article de fond en ce moment, je voudrai dans ce petit billet évoquer deux de ces prochaines publications, avec d'autant plus de plaisir qu'elles sont collectives.

La première est le jeu de rôles Nécropolice, à paraître début 2012 dans la collection Intégrales des éditions Les XII singes (système Dk). Nécropolice est un jeu de Fabien Fernandez,illustré par Elvire de Cock. Outre Fabien, ont participé à l'écriture (enchaînés et roués de coups) : Benoît Attinost, Sandy Julien et moi-même qui avions déjà travaillé ensemble sur COPS. Une histoire de famille, en somme! Et surtout, un vrai plaisir, de re-bosser ensemble sur un projet différent. 

 un croquis d'Elvire...


Nécropolice, c'est quoi ? Un jeu de flics, mais pas que. Un jeu de nécromants, aussi. Un jeu qui a pour cadre Rio de Janeiro, et dans lequel, quand on est nécromant, on a une chance de trouver une place bien au chaud - enfin, façon de parler... -dans la section medium.... une unité très spéciale de la police fédérale brésilienne créée pour lutter contre le trafic de drogue. Pour en savoir plus, allez faire un tour sur le blog de Fab et posez lui toutes les questions que vous voudrez.

La deuxième publication - avec une date précise : 23 février 2012 -, et dont je suis très fière, c'est Précieuses, pas ridicules!  un abécédaire que je pourrais presque sous-titrer "art, sexe et féminisme". Précieuses, pas ridicules, s'inscrit dans la collection Et toc! dirigée par Paola Grieco chez Gulf stream ( à ce propos, jetez-vous sur T'es rock ou t'es ringue, de Béatrice Egémar et Emmanuel brousse, il est excellent).


Avec cet abécédaire, plus question de prendre de pincettes ! Plus de tabous pour parler des femmes, de leur histoire, de leurs oeuvres et de leurs droits. Au fil des pages, romancières, super héroïnes, «quiches de Molière» et «cruches psycho-rigides» donnent un aperçu du beau sexe. À toi de décider si tu es plutôt Lara Croft ou Shane (L World), Madame de Merteuil ou une Guerilla Girl. Tu découvriras un autre sens de «KKK», le pouvoir du «Non !», quelques dates capitales et beaucoup de références à des livres, films et séries qui parlent de femmes. Autant d’articles qui feront regretter aux hommes d’avoir laissé les femmes apprendre à écrire !


Précieuses a été pour moi l'occasion d'une très belle rencontre avec Stéphanie Rubini, qui a réalisé toutes les illustrations et a donné des ailes à l'ouvrage. 


Bon, oui, dit comme ça c'est un peu ... quiche... Disons que nous avons apporté chacune une moitié d'âme et que ça colle parfaitement. D'ailleurs, nous avons deux autres projets en commun. Chez Gulf stream. Un autre  abécédaire et un... chut, c'est un secret. En attendant, je profite de ce petit blog pour remercier Paola qui a permis à ces Précieuses de voir le jour... Et je vous convie à aller  faire un tour sur le site de Stéphanie : par ici.


samedi 24 décembre 2011

Nuit brûlée/ extrait de Noël

Empruntant l'idée à Fabien Clavel, j'ai décidé de vous proposer d'ici le 8 février - jour officiel de sortie du roman - trois extraits de Nuit brûlée.
Pour Noël, voici le premier. Et il parle de désir...


À peine rentré, Itzan prend les mesures nécessaires pour protéger les siens de la tourmente à venir, demande des inventaires, indique les passages les plus exposés afin qu’ils soient calfeutrés. Ciril l’homme-chien et le vieillard aux oreilles de chauve-souris trient le butin trouvé dans les sous-sols de l’abri improvisé : salamandres multicolores oubliées par dizaines dans des cartons et souvent brisées ; besaces de cuir décorées de perles ou de motifs semblables à ceux que l’on trouve sur les murs du Nid ; verroteries brillantes, dont s’emparent aussitôt Amalia et les autres femmes. Ciril aide la Mutante à la peau d’or à passer plusieurs colliers. Ravie, celle-ci virevolte, bras levés au-dessus de sa tête, dans des flaques de lumière vert émeraude et turquoise. Ciril la dévore du regard.
Indifférente à son amour, Amalia ne danse que pour Itzan.
Sont-ils amants ?
L’idée me fait horreur. Pourtant, je n’ai pas échangé plus de quelques mots avec lui. Il est beau, c’est vrai, avec son pelage de jais et sa longue crinière noire. Ses iris verts, brillants, me troublent chaque fois que je les sens se poser sur moi. Mais Itzan est mon ravisseur, Itzan retarde mes plans. Fin d’une histoire, qui n’en est pas même à ses balbutiements. Comme s’il devinait mes pensées, l’homme-panthère lève les yeux vers moi. Sans ciller, je lui retourne son regard, m’efforçant d’ignorer la brusque sécheresse de ma bouche et la brûlure au creux de mon ventre. 
Soudain, il se détourne.
— Qui a raccourci les chaînes de Ximena ?
Ximena. Toujours cette façon de prononcer ce nom, comme s’il savait depuis longtemps que ce n’est pas le mien. Amalia s’immobilise, le toise d’un air de défi.
— Elle s’est montrée violente : il fallait bien la punir !
— Et où est passé le rideau qui lui permet de s’isoler ? gronde-t-il, lui saisissant le bras. Il fallait aussi l’humilier, c’est ça ?

jeudi 22 décembre 2011

Le Chariot

Un cocher (ou une cochère) couronné mène un attelage doré tiré par deux chevaux. L'un bleu, l'autre rouge. Encore lame que j'aime bien : c'est celle du chemin parcouru et du chemin à venir une possible réponse au Quel chemin suivrais-je en la vie des Idylles d'Ausone, un écho à la métaphore de l'adolescent au carrefour des chemins et au gnôti seauton gravé sur le temple d'Apollon, à Delphes), des choix effectués - positifs - et d’une certaine maîtrise : la raison sur les passions, certes , mais pour moi cela s’approche plus d'une acceptation de soi. Union de la lumière et des ténèbres, du conscient et de l'inconscient, etc. et acceptation progressive de qui nous sommes pour continuer à bien mener son Chariot



Des exemples, un peu légers (tirés d'une expérience toute personnelle, bien sûr) : Glee et The Wire, Lush et manuel de médecine légale, Bit'lit et Proust (ou Vivien), orange et rose (si si, Francis B., c'est possible...), thriller et fantasy, fiction et essai, Rocky Horror Show et Sonia Wieder-Atherton. 
Et vous, quels sont vos paradoxes"unis" ?

mardi 6 décembre 2011

Les dernières dédicaces de l'année

... auront lieu :

Mercredi 7 décembre 2011 de 15h30 à 18h30 - Salon du livre jeunesse de la Mairie du 7e arrondissement de Paris, stand de la librairie Tome Dom, salle n°3 - avec Nicolas Cluzeau et l'illustratrice Mélanie Delon
Nos livres : Avant les ténèbres, Lame de corsaire, Nuit tatouée, noire lagune, etc.

Samedi 10 décembre de 14H à 18H avec Nicolas Cluzeau-  Librairie des 4 chemins  

31, rue de la Clef 59 000 Lille.
Nos livres  : Avant les Ténèbres, Le dit de Cythèle, Lame de Corsaire, Nuit tatouée, Matricia, Cytheriae,etc.  

... et promis, j'essaierai d'éviter de vous refiler ma crève! 

 

lundi 5 décembre 2011

La Marque du trident



Je vous disais, en septembre, tout le bien que je pensais de Banquises de feu, premier tome de La Saga de Sakari de Guillaume Lebeau. J'ai terminé le deuxième opus, La Marque du trident, et mon impression reste inchangée. Cette fois, Guillaume Lebeau explore la mythique Atlantis et l'ombre de Mû, non moins mythique continent, plane, menaçante, au-dessus des héros. Sakari, Kaspar et les derniers Thuléens ont trouvé refuge dans une ancienne cité. Là, ils rencontrent Niobé, dernière survivante de l'île... Les révélations de la jeune fille - les océans menacent d'engloutir le monde - poussent Sakari et Kaspar à regagner Inuktikut, à la recherche du précieux métal qui pourra peut-être freiner la montée des eaux. Je n'en dévoilerai pas plus, d'autant que mon cerveau est un peu embrumé, là maintenant tout de suite, mais sachez que cette Marque est d'autant plus captivante qu'elle joue très intelligemment avec ces civilisations légendaires, et offre des personnages véritablement attachants, souvent empêtrés dans leurs propres contradictions, ainsi qu'un mélange de pudeur et d'orgueil dont ils peinent, sauf en présence de Bisoo, le chamane, à se départir. Niobé, la nouvelle venue, de culture et d'éducation complètement différente, offre un contraste frappant avec Sakari et Kaspar, et utilise sa propre effronterie pour mieux les déstabiliser (et séduire Kaspar).
Comme Banquise de feu, ce deuxième tome va au-delà d'une réappropriation des mythes et d'un captivant récit, puisque Inuktikut dévasté est rongé par les océans, puisque le pays des Ursus n'est plus, et que ceux-ci, privés d'une part d'eux-mêmes, ne sont plus que des ombres errantes... Un peu comme notre terre, un peu comme les pôles, un peu comme le peuple Inuit décimé par une prétendue civilisation qui les enferme et les alcoolise et les ours, réduits à l'état de charognards et mendiants par les villes...
Et si vous voulez en savoir plus en attendant un troisième tome, qui, espérons-le, ne tardera pas à venir, allez faire un tour sur le site consacré : Ici!



vendredi 2 décembre 2011

L'Amoureux



Sixième arcane, représentant un homme entre deux femmes, l'une blonde l'autre brune, L’Amoureux est si l'on dépasse les clichés inhérents à sa représentation même, une lame assez agréable à interpréter, puisqu'elle évoque l'hésitation, mais surtout le choix. Et le choix - de l'adolescent au carrefour des chemins chez Parménide (entre la vérité, la doxa et le néant), d'une nouvelle paire de chaussures, du bien ou du mal, de l'autre, de soi, de la vie et/ou de la mort, d'un candidat (cf. l'avant-dernier n° de Causette, pour la BD ad hoc), d'aller de l'avant ou de tourner en rond, etc. - le choix, donc, est quelque chose d'assez génial, fondamental, dangereux aussi. Le choix est ce qui nous appartient... ce qui est de l'ordre du libre-arbitre, de la singularité constituante de notre psyché (y compris le fait de vivre sans choix qui est un choix en soi), c'est pourquoi NE PAS AVOIR LE CHOIX ou plus exactement ÊTRE PRIVE DE CHOIX est quelque chose de particulièrement ignoble, mutilant (oui, je sais, c'est un néologisme utilisé comme ça), culpabilisant parce qu'on ne peut s'empêcher de se dire "mais j'aurais pu", souvent les autres d'ailleurs sont là pour le rappeler (ou comment transformer les victimes en coupables... encore un très bel article dans le n° de juin du mag Causette). 
Et la privation de choix peut être de maint ordres différents - y compris psychique, y compris à chercher dans ce que l'on nomme parfois trop gentiment "roman familial" mais qui peut s'avérer prison traumatique - y compris politique ou économique (les deux vont bien ensemble) quand le monde devient fou autour de soi, ou insupportable (guerres), y compris quand une menace physique nous ampute de ce choix...
Voilà, c'était la réflexion du jour sur L'Amoureux, loin de "blond(e) ou brun(e) ?", finalement.


jeudi 1 décembre 2011

En attendant L'Amoureux : deux dédicaces

... en région parisienne. 

Samedi 03 décembre à 15H  - Librairie lettres Voisines
2 rue des Tilleuls
78960 Voisins-le-Bretonneux 

Quoi ? Nuit tatouée, Matricia, Princesses des os, etc. 

Dimanche 04 décembre de 14H à 18H - Salon du livre de Boulogne-Billancourt
Espace Landowski – 28 avenue André- Morizet . 

Quoi ? Nuit tatouée et Noire lagune