jeudi 18 septembre 2014
lundi 15 septembre 2014
Maroc - France : exporter des chevaux... Opération ZEN
Je m'avance de quelques semaines dans la rédaction de ce billet, mais l'exportation de mes chevaux étant une aventure en soi, un bel entraînement à la zénitude aussi, je me dis qu'une petite note explicative vaut le coup.
En théorie, tout est à peu près simple...
- Avant toute chose, trouver un vétérinaire qui accepte de s'occuper de la procédure et ait l'agrément lazaret (ou soit en mesure de l'obtenir, mais c'est long, compter au moins un mois de travaux en plus). Celui-ci vous aidera probablement à vous mettre en rapport avec un transitaire, la personne chargée de s'occuper des formalités douanières, indispensable pour passer les frontières.
- Contacter un transporteur, et ne pas hésiter à demander plusieurs devis. C'est ce que j'ai fait, et heureusement : le transport des chevaux étant cher, autant être sûr de tomber sur quelqu'un de sérieux, et honnête. Pour le camion, vous avez plusieurs solutions : soit le camion voyage à vide à l'aller, et vous payez tout, soit le camion transporte des chevaux à l'aller, par exemple, et vous ne payez que la moitié, question d'occasion, de timing, etc.
- Si ce n'est pas encore le cas, trouver une pension en France - qui accepte les entiers si vous gardez vous chevaux entiers et la prévenir de toutes les démarches, et du temps que cela peut prendre (au minimum, deux mois). La future mienne (que je remercie au passage pour sa patience) découvre en même temps que moi toutes les subtilités du parcours...
- Vérifier si les chevaux sont identifiés, pucés, etc. Bref, les faire enregistrer auprès des haras royaux. Votre cheval (ou vos chevaux) seront ou non inscrits dans le stud-bock marocain (arabe-barbe, barbe, cheval de selle ou ONC).
- Vérifier que les chevaux sont bien vaccinés contre la grippe, bronco-pneumonie, rage, etc., les déparasiter. Jusqu'ici, cela paraît logique, mais au Maroc, tout le monde ne fait pas les vaccins...
- Vérifier que les chevaux sont en état de voyager. Compter au moins un mois supplémentaire de "remise en forme" si lors de la visite vétérinaire, ils est décidé qu'ils sont trop maigres, par exemple ou si les vaccins ne sont pas à jour (ou inexistants).
- Effectuer une demande d'exportation auprès de la SOREC, celle-ci étant valable trois mois.
- Emmener vos chevaux dans le lazaret, et effectuer une première visite de contrôle... afin de commencer les prélèvements : peste équine, artérite virale, dourine, morve, anémie infectieuse, etc. La liste est longue, l'attente stressante. La quarantaine prend entre 24 et 28 jours : quatorze jours entre le premier et le deuxième prélèvement, une semaine entre le deuxième et le troisième, et 4 jours pour les résultats.
- Après cela, le vétérinaire effectue une visite en compagnie d'un officiel de l'ONSSA, qui se charge de signer le certificat de bien-être. Dès ce moment, vous avez 10 jours plus 1 pour le ferry, pour exporter vos chevaux vers l'Europe.
A savoir : les chevaux doivent être exempts de toute maladie (même un coup de froid passager peut être rédhibitoire à la frontière espagnole, donc éviter de doucher vos chevaux s'il y a le moindre souffle de vent...c'est un retard de trois semaines dans les dents, sinon), le lazaret doit être archi-nickel et de nouvelles normes existent depuis 2013, il faut éviter de commencer les démarches en période de Ramadan (surtout si des travaux doivent être effectués sur le site du lazaret)... il faut être TRÈS patient, savoir que cela coûte cher, et être paré à toute éventualité, retard, etc.
Ce qui a changé depuis 3/4 ans : les normes sanitaires sont vraiment drastiques, aujourd'hui. Cela n'était pas le cas avant - du moins, les exigences étaient moindres et plus souples. Il n'y avait que deux prélèvements, à 10 jours d'intervalle. L'ensemble prenait au plus 21 jours. MAIS les chevaux n'avaient que... 48H, après réception des analyses, pour quitter le pays. Autant dire qu'il fallait speeder.
Mon vétérinaire et moi avons pris connaissance de tous ces changements au mauvais moment. Entre la petite Dîn et Keyrann qui n'étaient pas en forme (vive les vitamines et la menthe), la chaleur et le Ramadan (en plein mois de juillet, imaginez l'horreur pour creuser, percer,traiter...), tout a pris un retard invraisemblable. Les analyses, évidemment, ne pouvant débuter AVANT qu'il ait l'agrément. Et puis, petit couac de dernière minute, qui retarde encore le départ de plusieurs semaines...
Patience et zénitude, je vous dis.
La bonne nouvelle, pour vous, chers lecteurs qui voulez peut-être importer un cheval du Maroc vers la France, c'est que si vous cherchez un lazaret, celui-ci est flambant neuf, aux normes, etc. je peux également vous mettre en relation avec un super transporteur.
Vous me direz : est-ce que ça vaut le coup, tous ces tracas, tous ces papiers, coups de stress, nerfs qui craquent, sangs rongés, dépenses, pour rapatrier des chevaux ?
En ce qui me concerne : OUI.
Cela fait 17 ans que j'effectue 4/5 fois par an des allers et retours au Maroc, Keyrann a connu trois pensions, et j'aimerais qu'il vive une retraite heureuse, avec de l'herbe et de l'espace pour se défouler ; je supporte de moins en moins l'éloignement, souhaite que Dîn grandisse dans un environnement ouvert, en s’éclatant dans un pré avec d'autres chevaux ; et puis, il y a Assarabe, qui mérite lui aussi un peu de liberté (en plus du fait que le voir toutes les semaines, ça va être mieux pour construire une vraie relation avec lui). C'est une décision qui a été pesée et mûrement réfléchie - même si c'était à refaire, Fabien et moi n’hésiterions pas.
Cela fait 17 ans que j'effectue 4/5 fois par an des allers et retours au Maroc, Keyrann a connu trois pensions, et j'aimerais qu'il vive une retraite heureuse, avec de l'herbe et de l'espace pour se défouler ; je supporte de moins en moins l'éloignement, souhaite que Dîn grandisse dans un environnement ouvert, en s’éclatant dans un pré avec d'autres chevaux ; et puis, il y a Assarabe, qui mérite lui aussi un peu de liberté (en plus du fait que le voir toutes les semaines, ça va être mieux pour construire une vraie relation avec lui). C'est une décision qui a été pesée et mûrement réfléchie - même si c'était à refaire, Fabien et moi n’hésiterions pas.
En ce qui vous concerne : A VOUS DE VOIR!
Il y a en France des élevages de barbes, arabe-barbes, pur-sang arabes, des chevaux à sauver, adopter, etc. Alors, ce n'est peut-être pas utile de dépenser autant d'énergie et d'argent... Sauf , évidemment, si vous êtes tombé(e) amoureux (se) des chevaux du Maroc, qu'ils soient ou non de race..., que vous êtes au Maroc et que vous ne voulez pas rentrer en France sans votre frère/soeur équin(e), etc. Vous savez que ce sont des animaux rustiques, courageux, endurants, gentils, , etc.
Pour information : au Maroc, et selon qu'il y ait ou non sècheresse, un cheval coûte de 650/800 euro (les juments sont moins chères que les entiers) à l'achat à.... X (pur-sang de la mort qui tue avec pedigree de folie et gagnant de 150 000 courses). En moyenne, si vous voulez un cheval inscrit au stud-bock : 1000 à 3000 euro - et les arabes sont plus chers que les barbes je crois. Les chevaux ne sont généralement pas castrés, même si cela se fait de plus en plus. Il n'y a pas de période d'essai, du moins pas à ma connaissance... et surtout si vous choisissez un cheval sans papier, un cheval de "caroussa" comme on dit (qui tire des carrioles). Vous pouvez, si vous choisissez un cheval dans un élevage, demander au vétérinaire d'effectuer un contrôle, mais c'est à vous de faire la démarche, je pense.
En France, un pur-sang arabe veut entre 2500 et X, avec de ce que j'ai pu voir une bonne moyenne à 8/10 000 euro pour un entier ; les arabes-barbes coûtent moins cher - la moyenne est autour de 8 000 et j'ai pu noter des prix semblables pour les barbes (avec du très délirant).
Voilà... En espérant que ce résumé puisse aider les propriétaires et futurs propriétaires de chevaux désirant faire venir le leur auprès d'eux!
jeudi 11 septembre 2014
Marche pour la planète
Je ne fais que copier-coller, mais lisez, signez, participez ;: c'est l'avenir de notre planète qui est en jeu.
Plus de précisions sur ce lien : là.
Une pétition est à signer en cliquant par là.
Un week-end pour changer l’histoire
En septembre, les dirigeant(e)s du monde entier se rassembleront à
New-York pour un sommet historique sur le climat. Alors que notre futur
est compromis, nous utiliserons ce weekend pour changer le cours de
l’histoire.
Une mobilisation sans précédent pour le climat, – par sa taille, sa beauté et son impact – aura lieu à New York.
Cet événement aura lieu non seulement à New York mais aussi dans tous
les Etats-Unis. Des Chefs d’Etat du monde entier seront présents et
attireront l’attention des médias.
Notre exigence est: « Assez de parole, place à l’action, agissez maintenant pour créer un monde où l’économie fonctionne pour les citoyen(ne) s et la planète maintenant». En
bref, nous voulons un monde protégé des ravages du changement
climatique.Nous savons qu’il n’y aura pas d’événement ou de sommet
unique pour ‘résoudre’ le changement climatique, et ce moment ne sera
même pas focalisé sur ‘ce’ sommet. Nous voulons que ce moment soit
focalisé sur nous – les personnes qui luttent dans leur région, pour
s’organiser, pour monter en puissance, confronter le pouvoir des
énergies fossiles et préparer la transition vers un monde juste, sans
danger et paisible.
Pour cela, nous devons agir, ensemble.
Une pétition est à signer en cliquant par là.
jeudi 4 septembre 2014
Mots rumeurs, mots cutter
Mots rumeurs, mots cutter sort aujourd'hui.
Je le dédicacerai dès ce week-end, au salon des Écrivains en Provence, à Fuveau.
Et la semaine prochaine - samedi 13, donc-, Stéphanie Rubini et moi-même serons à Lille, à la librairie Les Quatre chemins.
La sortie de Mots rumeurs, mots cutter coïncidant avec celle de la nouvelle édition de Rouge tagada, je commence cette petite revue de presse totalement destinée à la promotion des Graphiques par une chronique issue de Mya's Books sur notre premier.
Il
attire le regard, ce livre. Avec sa couverture rouge tape à l'oeil,
toute douce, et sa tranche
flashy. Rouge Tagada, c'est une histoire d'amour et d'amitié.
L'histoire d'un coup de foudre. Un premier amour fort et intense qui
vous fait bondir de joie et vous brise le coeur en même temps.
Et donc, Mots rumeurs...
Sur La voix du livre , une chronique qui réunit Rouge tagada et Mots rumeurs, mots cutter : Comme dit ci-dessus,
Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini ont créé une classe pour leur
série, partie d’une photo de classe dessinée par Stéphanie Rubini. Puis
pour chaque tome, elles abordent un ou plusieurs personnages, dans une histoire sucrée ou acide, tantôt drôle tantôt touchante.
Sur les Lectures de Martine: Après avoir déjà pu apprécier l'écriture nette de l'une et les dessins
réalistes de la seconde pour nous parler d'homosexualité dans "Rouge
Tagada" chez le même éditeur, les deux complices réitèrent avec cet
album sensible et délicat. Même si certains passages sont durs, voire
extrêmement réels, on ne peut qu'en estimer la force. Le propos est
criant de réalisme, les scènes décrites et les mots employés sonnent
juste et vrais.
Sur Appelez-moi madame : A la lecture de cette BD
je me suis demandée comment réagir en tant que parents, Léa ne dit rien
mais même si elle les avait avertis, il y a t-il moyen d'aider ses
enfants? Seule la prévention peut empêcher ces situations et cette BD en
est un excellent moyen.
Sur Les livres de Mélisande : Charlotte Bousquet, grâce aux dessins de Stéphanie Rubini, nous montre
un fait de société grave, une triste réalité que beaucoup de collégiens
ou lycéens vivent. Quand on sait que l’adolescence est une période de
vie difficile, pas toujours bien vécu à cause des changements (physique,
moral, etc.), lorsque le harcèlement scolaire s'y mêle, c'est tout de
suite l'enfer.
Sur Temps de livres : Ce deuxième tome est une réussite tant narrative que graphique. On voit
que le duo (aidé des éditions Gulf Stream) prend plaisir à travailler
ensemble et l’osmose est parfaite.
Sur Bouquins en folie : On ne sait plus finalement où commence l'une, où commence l'autre, les
deux auteures unissent leurs deux arts pour n'en faire qu'un et c'est
brillant, poignant, sans jamais oublier de rappeler au lecteur que même
dans les pires moments, il y a l'espoir.
Et comme Nathan ne fait jamais rien à moitié, il nous a aussi interviewées. Un extrait :
Comment vous
organisez-vous dans l'écriture de vos bandes-dessinées et plus
particulièrement dans le travail de cette série ?
Charlotte Bousquet: D’abord, il y a la thématique, dont on discute ensemble,
généralement, et que l’on propose à Paola Grieco, notre éditrice.
Ensuite, vient le texte. Je l’écris comme une courte histoire, avec des
chapitres, et à la première personne – c’est je crois l’une des
caractéristiques de notre travail, à Stéphanie et moi, un aspect
intimiste qui se traduit à la fois par le style et le dessin. Cela
étant, si Rouge tagada était au départ très écrit, j’ai pris un peu de
bouteille au fil des scénarii, qui ressemblent maintenant plus à de «
vrais » scénarii qu’au début. Du coup, le découpage, que nous effectuons
généralement à deux, se fait plus facilement. La suite, c’est à
Stéphanie de raconter…
Stéphanie Rubini: Nous essayons le plus possible de nous voir (en vrai) quelques jours pour le découpage du scénario. Malheureusement depuis mon déménagement à Rennes, je viens beaucoup moins sur Paris que lorsque j'habitais à Lille... Je fais des propositions de mise en scène, Charlotte complète les dialogues quand c'est nécessaire. Bref le texte de départ est un peu trituré (mais toujours dans le respect du texte) pour en faire un livre d'image et de mise en scène.
Stéphanie Rubini: Nous essayons le plus possible de nous voir (en vrai) quelques jours pour le découpage du scénario. Malheureusement depuis mon déménagement à Rennes, je viens beaucoup moins sur Paris que lorsque j'habitais à Lille... Je fais des propositions de mise en scène, Charlotte complète les dialogues quand c'est nécessaire. Bref le texte de départ est un peu trituré (mais toujours dans le respect du texte) pour en faire un livre d'image et de mise en scène.
Et l'intégralité ici.
Je suis vraiment ravie de l'accueil qui, pour le moment, est fait à ce "spin off" (merci, Gulf Stream, pour le terme! J'adore!) de Rouge tagada. Comme je l'ai expliqué à Nathan, le thème du harcèlement scolaire me tient tout particulièrement à cœur. Pour terminer, une petite doll "non conforme"...
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