... le titre est un peu pompeux, d'autant qu'en termes d'écriture, il n'y en a qu'une... celle du roman historique que je prépare actuellement pour Gulf Stream. Honnêtement, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus à l'heure actuelle, sinon que sa sortie est prévue en novembre 2015, et qu'il faut que je le rende fin septembre.
Non, ce n'est pas tout à fait vrai : je peux vous parler de certains thèmes, l'émancipation, la vie parisienne entre 1912 et 1920, l'amour, l'amitié, les illusions perdues... et du passage parfois un peu difficile de l'Histoire à l'histoire, le moment, pour moi (mais je pense que je ne suis pas la seule...) où je ferme les pages de mes lectures documentaires pour me lancer dans le récit. Hésitations. Retour en arrière. Doutes : ce n'était pas comme ça à l'époque, ce n'est pas assez précis, là il faut que je montre que... Sauf que je n'y étais pas, à l'époque. Je n'étais pas née. Du coup, je ne peux qu'imaginer comment cela pouvait se passer. Dès que le mot "imagination" apparaît, tout se débloque. je retombe sur mes pieds : puisqu'il y a imagination, il y a fiction. Je dois donc sortir du domaine des recherches (et là, mon passé universitaire grince des dents) pour me plonger dans le récit, lieu où le vraisemblable tient lieu de vérité, où les petits arrangements avec l'Histoire sont nécessité. Pour certains romans, ça coule de source (et de clavier), pour d'autres, parce que je connais un peu moins la période, c'est plus difficile de lâcher prise.
Pour mes Anges, j'ai négocié... Colette et Proust sont venus à ma rescousse. Une énième relecture du Temps retrouvé, selon l'axe "guerre et gothas", et la découverte d'écrits de Colette sur sa vie d'artiste de caf'conc', à la fois beaux et impertinents.
Non, ce n'est pas tout à fait vrai : je peux vous parler de certains thèmes, l'émancipation, la vie parisienne entre 1912 et 1920, l'amour, l'amitié, les illusions perdues... et du passage parfois un peu difficile de l'Histoire à l'histoire, le moment, pour moi (mais je pense que je ne suis pas la seule...) où je ferme les pages de mes lectures documentaires pour me lancer dans le récit. Hésitations. Retour en arrière. Doutes : ce n'était pas comme ça à l'époque, ce n'est pas assez précis, là il faut que je montre que... Sauf que je n'y étais pas, à l'époque. Je n'étais pas née. Du coup, je ne peux qu'imaginer comment cela pouvait se passer. Dès que le mot "imagination" apparaît, tout se débloque. je retombe sur mes pieds : puisqu'il y a imagination, il y a fiction. Je dois donc sortir du domaine des recherches (et là, mon passé universitaire grince des dents) pour me plonger dans le récit, lieu où le vraisemblable tient lieu de vérité, où les petits arrangements avec l'Histoire sont nécessité. Pour certains romans, ça coule de source (et de clavier), pour d'autres, parce que je connais un peu moins la période, c'est plus difficile de lâcher prise.
Pour mes Anges, j'ai négocié... Colette et Proust sont venus à ma rescousse. Une énième relecture du Temps retrouvé, selon l'axe "guerre et gothas", et la découverte d'écrits de Colette sur sa vie d'artiste de caf'conc', à la fois beaux et impertinents.
Mais on lit les
journaux comme un aime, un bandeau sur les yeux. On ne cherche pas à comprendre
les faits. On écoute les douces paroles du rédacteur en chef comme on écoute
les paroles de sa maîtresse. On est battu et content parce qu’on ne se croit
pas battu mais vainqueur.
Marcel Proust, Le
Temps retrouvé.
Belle réflexion et belle citation, merci Charlotte !
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