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jeudi 25 avril 2013

Apprendre, toujours...

Depuis quelques mois, je fais des stages de deux jours axés principalement sur le travail à pied et, plus timidement mais avec un enthousiasme certain, la monte en amazone.  Ce qui est intéressant, c'est de travailler en douceur et en finesse (moi, pas toujours, et comme je suis de très mauvaise foi, je reporte la faute sur mon bulldozer préféré : Keyrann) sur des techniques bien sûr, mais surtout sur le rapport à l'autre. L'autre, c'est le cheval ou le poney, bien sûr. C'est aussi un "bout de soi" qui affleure, pas toujours positif d'ailleurs et qui demande à être compris. Ce qui est intéressant, c'est que le travail continue après. Ce n'est pas juste "c'était cool jje retournerai bien à La Houssine", c'est vraiment quelque chose en profondeur qui se crée, qui se développe. Remise en question de certaines réactions, confirmation d'autres choses. Là, comme ça je semble floue. Mais disons que la dernière fois, j'ai appris sans m'en rendre compte, que "ce n'était pas grave", qu'il ne fallait pas avoir peur des réactions quelque peu "chantantes" d'une jument qui fait juste deux fois ma taille, par exemple, mais apprendre à s'enrouler autour d'elle et la rassurer, je ne sais pas comment dire, mais l'idée générale c'est ça. Être présent, mais ne rien attendre de plus que ce que le cheval peut, veut donner, être présent, patient et comprendre que si sa réaction n'est pas celle que j'attendais, ce n'était pas important, qu'on est deux dans une relation.
Cette fois, en travaillant avec Maya, une ponette avec laquelle j'ai eu beaucoup de mal au départ, et avec laquelle j'ai pris le temps le lendemain de "parler", je dirai que j'ai appris à creuser au-delà des apparences. Chose que je pensais faire, mais il faut croire que non, ou pas assez. Quand on s'est retrouvées dans le manège, on n'était plus l'une face à l'autre mais l'une avec l'autre et quelque chose est vraiment passé. Un lien qui n'avait pas l'immédiateté d'un coup de langue de Pompon, le shetland bai brun, en pleine figure ou les câlins de Popy, mais qui était plus tangible - disons qu'il y a un moment, bien sûr cela ne dure que le temps du travail, je ne suis pas souvent là-bas - où je me suis trouvée sur le fil du rasoir, avec une option "dépendance totale". Je dirai que c'est là qu'il faut savoir s'effacer si on n'est pas prêt ou si l'on ne peut pas assumer la demande qu'il y a derrière le lien. Je ne sais pas si je suis claire. 
Bref, je m'interroge toujours, preuve que ce n'est pas terminé. Et je sais que c'est quelque chose que je vais transmettre à mon tour, à d'autres humains, mais aussi à des chevaux... En attendant, Inoui, Popy, Maya, Pompon, Quanelle et... Véronique, merci!

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