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mardi 1 février 2011

Web revolution


Extrait d'un wikileaks "classified" :

Classified By: DCM Matt Tueller for reason 1.4 (d).

1. KEY POINTS — (C) Egypt’s bloggers are playing an increasingly important role in broadening the scope of acceptable political and social discourse, and self-expression.
-- (C) Bloggers’ discussions of sensitive issues, such as sexual harassment, sectarian tension and the military, represent a significant change from five years ago, and have influenced society and the media.
-- (C) The role of bloggers as a cohesive activist movement has largely disappeared, due to a more restrictive political climate, GOE counter-measures, and tensions among bloggers.
-- (C) However, individual bloggers have continued to work to expose problems such as police brutality and corporate malfeasance.
2. (C) Comment: The government generally allows bloggers wide latitude in posting material critical of the GOE.
Exceptions to this policy are bloggers who directly insult President Mubarak or Islam, and the government has arrested and jailed bloggers who have crossed these red-lines. The GOE has also arrested activists, such as XXXXXXXXXXXX and XXXXXXXXXXXX, who have used blogging to organize and support protests (refs A and C). Activists are increasingly writing blogs to advance their political aims. Contacts accurately point out that bloggers have ceased to function as a cohesive activist movement. It is noteworthy that bloggers did not play a significant role in the most recent example of mass cyber-activism — the April 6, 2008 strike orchestrated through Facebook (ref G).

Intégralité du "wiki" : ici.
La révolution égyptienne aura lieu, et ici au Maroc, même si depuis ma bulle je ne suis les événements que de loin, j'ai l'impression que les gens sont relativement rivés aux infos (ex: le grand taxi qui écoute des informations, au lieu de mettre de la musique, ça paraît con comme ça mais mine de rien, c'est un signe).  Bon, les infos ici sont ce qu'elles sont, mais justement ça me permet de revenir sur le thème du jour : la web revolution
Ce qui a eu lieu en Tunisie, ce qui se passe aujourd'hui en Egypte est possible grâce au Net. Pas seulement les blogs, mais également twitter et facebook. François Bonnet, l'auteur de En Egypte, la démocratie est sur internet, excellent article sur Médiapart écrit :

Avec 17 millions d'internautes, avec plus de dix millions de comptes Facebook, avec un réseau Twitter plus utilisé que dans les pays européens, c'est sur le numérique que se discutent et s'inventent les futurs de l'Egypte. Ces derniers mois, le pouvoir a fermé des journaux, en a fait racheter d'autres, a multiplié les poursuites contre des journalistes, a fait supprimer des émissions télévisées.

 Les réseaux web deviennent la seule source d'information valable, et le seul moyen de faire circuler les idées. Gamal Eid, avocat interviewé remarque : 

«Je crois que Youtube, Facebook, Twitter, Flickr changent beaucoup de choses : car on ne peut pas arrêter les informations qui transitent par là. Regardez l'Iran, ce sont les manifestations iraniennes qui ont lancé la mode Twitter dans tous les pays de la région.»

C'est grâce à ces réseaux que l'ex. prix nobel de la paix Mohamed El Baradei a pu rassembler signatures et partisans, c'est grâce à c'est réseaux que les choses peuvent bouger. Cet article de blog, je vous l'accorde, n'est pas super construit en fait c'est beaucoup plus clair si on lit l'intégralité de l'article sur Mediapart : , mais je crois que ce que je voulais dire, c'est que ça permet d'avoir une autre vision de fb,  voire, du webg et des réseaux sociaux, moins parano du genre "on nous observe"... et permet aussi de comprendre pourquoi ça les (retour en France) fait tellement flipper. 

Et pour finir en beauté, le web permet d'apprendre plein de choses intéressantes , via Médiapart toujours, sur l'expulsion des Roms commandée par le gouvernement et annulée... un peu tard... pour cause de "ça le fait pas quand même"! Un extrait (surligné par mes soins) ci-dessous et l'intégralité en lien: 

Signée le 5 août 2010 par le ministère de l'intérieur, la circulaire sur le démantèlement des camps visant expressément les Roms a été annulée le 13 septembre 2010 par Brice Hortefeux car, désignant une population en fonction de son origine ethnique, elle est apparue discriminatoire.
Pourtant, elle a été mise en œuvre par des représentants de l'État. Dès sa diffusion, la machine administrative française s'est mise en marche, sans qu'aucun préfet s'interroge, publiquement tout du moins, sur la légalité du texte. Au contraire, il semble que certains hauts responsables, notamment dans la police, aient cherché à l'appliquer avec zèle. C'est ce que révèle un document inédit, daté du 16 août 2010, que Mediapart s'est procuré (pour le consulter, cliquer ici).
Il s'agit d'un rapport d'information interne, envoyé par Jean-Claude Borel-Garin, le directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne, à Jacques Fournier, le directeur central de la sécurité publique. Cette note étant supposée rester confidentielle, l'auteur s'y ouvre librement à son supérieur hiérarchique. L'objet de son courrier: les «difficultés rencontrées pour appliquer la circulaire du 05/08/2010 sur l'évacuation des campements illicites».
«Dans son discours du 28/07/2010 à Grenoble, écrit ce haut fonctionnaire en préambule, le président de la République a annoncé sa volonté de faire disparaître en trois mois 300 camps de roms sur le territoire national. La circulaire de monsieur le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales du 05/08/2010 précise en outre que les préfets devront engager une démarche systématique de démantèlement des camps illicites tout en soulignant que ces opérations ne doivent pas se limiter à des opérations de dispersion
«Malheureusement, poursuit-il, dans le cadre de notre droit positif, cet objectif ambitieux me semble difficile à mettre en œuvre.»
«Objectif ambitieux», «faire disparaître» les camps de Roms, les «éradiquer», écrit-il aussi plus loin: cette note n'a pas de valeur réglementaire, au sens où elle n'édicte pas de norme. Mais elle a pour but de faire passer quelques messages, notamment l'idée que la législation actuelle ne va pas assez loin. Ce faisant, elle témoigne d'un état d'esprit, d'une langue administrative, prompte à digérer les consignes, y compris celles s'avérant contraires aux principes fondamentaux.

L'intégralité de l'article de Carine Fouteau : par là
Et entre nous... ce vocabulaire vous fait penser à quoi ? 


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