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lundi 19 mars 2012

Artemisia "G"entileschi

Artemisia Gentileschi
(Rome  1593 - Naples 1652)

Je ne t’en ai pas parlé parce que la lettre G était déjà bien occupée : par Olympe de Gouges, l’une des grandes oubliées de l’histoire, et par les Guerrilla girls, auxquelles j’en suis sûre Artemisia aurait été ravie d’appartenir. Mais, puisqu’il y a, depuis le 14 mars, et ce, jusqu’au 15 juillet prochain, une exposition qui lui est consacrée au musée Maillol, j’en profite pour t’en dire un peu plus à son propos. Contrairement à certaines de ses contemporaines contraintes à anonymat (Marietta Robusti, fille du Tintoret par exemple), Artemisia est très jeune encouragée par son père, Orazio Gentileschi, peintre lui-même. Artemisia est incroyablement douée (sa première version de Suzanne et les vieillards en témoigne). Mais voilà, Artemisia a beau être géniale, elle a un énorme défaut : c’est une fille. Si, je t’assure, c’en est un. Du moins, en Italie et à cette époque (ça l’est toujours, aujourd’hui, mais ailleurs… ) elle ne peut donc prétendre intégrer les beaux-arts. Orazio engage donc un artiste, Tassi pour lui servir de professeur. La suite : viol, procès humiliant pour Artemisia, départ précipité pour Florence, est très connue… au point d’avoir trop longtemps occulté l’œuvre de cette artiste à la fois géniale et scandaleuse, puisque elle peint essentiellement des sujets jusqu’alors réservés aux hommes (thèmes bibliques et historiques). Première femme à peindre ouvertement l’histoire et la religion, Artemisia impose son talent à une époque où les termes « femme » et « peintre » étaient incompatibles.


Pour tout savoir sur l’exposition : c’est par ici !

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