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samedi 19 septembre 2015

Calendrier des salons

OCTOBRE
2-4 octobre : salon international de géographie, Sain-Dié des Vosges.
10-11 octobre : 25ème heure du livre du Mans.
30 octobre-01novembre : Utopiales



NOVEMBRE
6-8 : foire du livre de Brive
13-15: fête du livre jeunesse de Maubeuge
18-21 novembre : salon du livre de Colmar

DÉCEMBRE
2-7 : salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil (j'y serai les jeudi, vendredi et samedi)
11-12 : KESTULIS, à Carpentras

JANVIER (2016)
14-17 : salon du livre de Péronne


 

vendredi 11 septembre 2015

Mon cheval, mon espoir

Un recueil de neuf récits autour du cheval par plusieurs auteurs jeunesse reconnus. De Pégase au Centaure en passant par les légendes arabes, du récit historique au conte fantastique, le lecteur découvre que l’homme et le cheval vivent une superbe histoire d’amour et d’équilibre…
Les droits d’auteur de ce recueil sont reversés à l’association Cheval-Vie, qui favorise l’équithérapie pour des personnes souffrant de maladies mentales, de handicaps physiques ou sensoriels, ou ayant des difficultés d’insertion sociale.
 Avec des nouvelles de : Anne Percin, Christine Féret-Fleury, Fabien Clavel, Adrien Tomas, Marie Caillet, Victor Dixen, Sylvie Baussier, Anne-Sophie Silvestre et moi-même. 

Voilà, à l'heure où j'écris ce billet de blog, nous sommes à J-5 de la sortie du recueil. Un recueil qui me tient particulièrement à cœur, vous qui me lisez, vous vous en doutez. Je remercie au passage tous les auteurs et amis qui ont participé à Mon cheval, mon espoir, ainsi que Caroline Westberg, qui a soutenu le projet. 
J'ai créé une page Facebook consacrée à Mon cheval, mon espoir, en lien ici
En attendant la sortie du recueil, n'hésitez pas y faire un tour, ainsi qu'à poster photos et témoignages! n'hésitez pas non plus, bien sur à aller faire un tour sur le site de Cheval Vie afin d'en apprendre plus...

mercredi 2 septembre 2015

Là où tombent les anges - extrait

Là où tombent les anges sort demain, dans toutes les bonnes librairies. 
Pour fêter ça, un petit extrait, tiré d'une lettre de Solange à sa meilleure amie.


Noël approche. Pas de permission pour les soldats. Clémence désespère et moi, je respire puisque Robert ne rentre pas à Paris. Ici, on prépare les fêtes avec ferveur : tu ne peux imaginer le nombre de colis bourrés de lainages, chocolats, pipes, tabac et gilets de corps qui partent chaque jour sur le front. Dans tous les journaux, on fait appel au dévouement des mères, épouses et sœurs. Travaillez plus, travaillez jusqu’à tomber d’épuisement, travaillez même si vous n’êtes pas payées, la France et vos hommes vous en seront reconnaissants. Les vitrines des grands magasins regorgent de produits en tous genres destinés aux Poilus et à leurs fils. Et bien sûr, les réclames, dans les journaux, vantent mille et un articles destinés à améliorer l’ordinaire des soldats… Clémence a failli acheter des pilules destinées à fortifier le sang de son mari. Heureusement, Marthe l’en a empêchée ! L’une de ses collègues a envoyé des médicaments du même genre à son fils, et il a été malade pendant une bonne semaine. 
Je me sens extérieure à tout cela, même si je participe à l’effort de guerre. Chaque mardi et chaque jeudi, je retrouve Blanche et Odile chez Catherine Villepreux pour un thé caritatif. Imagine une douzaine de bourgeoises vêtues de la façon la plus austère possible, qui tricotent, cousent, des vêtements pour les enfants victimes de la guerre. D’après ce qu’elle nous a expliqué, l’idée lui est venue en lisant l’histoire de Denise, une fillette blessée par une bombe à la fin du mois de septembre. La petite a fait preuve d’un courage exemplaire, malgré sa blessure et a demandé aux secours de ne pas inquiéter sa mère. Les journaux se sont emparés de l’histoire et en ont fait une héroïne nationale. Catherine Villepreux s’est sentie « inspirée ». Sa cause en vaut bien une autre. Georgette, qui vit près du Cirque d’hiver, est de plus en plus effrayée par l’afflux de réfugiés belges. Comment les loger ? Comment les nourrir ? Faut-il leur faire confiance ? Pour Catherine, dont la générosité et l’inspiration ont des limites, la réponse est évidente : on ne peut pas accueillir tout le monde, on ne peut se fier à des étrangers. 



 Nous sommes en décembre 1914. Le nord de la France et la Belgique ont été envahis par les Allemands et les réfugiés affluent en masse. Ce dont on ne parle pas : les viols des femmes, les déportations dans des camps de travail. Déjà, les malheureux, hagards, exsangues, étaient considérés comme des dangers potentiels dont il fallait se méfier, des boulets dont on devait se débarrasser, de peur qu'ils piquent le travail des "braves gens". L'histoire se répète...