Je vous disais, en septembre, tout le bien que je pensais de Banquises de feu, premier tome de La Saga de Sakari de Guillaume Lebeau. J'ai terminé le deuxième opus, La Marque du trident, et mon impression reste inchangée. Cette fois, Guillaume Lebeau explore la mythique Atlantis et l'ombre de Mû, non moins mythique continent, plane, menaçante, au-dessus des héros. Sakari, Kaspar et les derniers Thuléens ont trouvé refuge dans une ancienne cité. Là, ils rencontrent Niobé, dernière survivante de l'île... Les révélations de la jeune fille - les océans menacent d'engloutir le monde - poussent Sakari et Kaspar à regagner Inuktikut, à la recherche du précieux métal qui pourra peut-être freiner la montée des eaux. Je n'en dévoilerai pas plus, d'autant que mon cerveau est un peu embrumé, là maintenant tout de suite, mais sachez que cette Marque est d'autant plus captivante qu'elle joue très intelligemment avec ces civilisations légendaires, et offre des personnages véritablement attachants, souvent empêtrés dans leurs propres contradictions, ainsi qu'un mélange de pudeur et d'orgueil dont ils peinent, sauf en présence de Bisoo, le chamane, à se départir. Niobé, la nouvelle venue, de culture et d'éducation complètement différente, offre un contraste frappant avec Sakari et Kaspar, et utilise sa propre effronterie pour mieux les déstabiliser (et séduire Kaspar).
Comme Banquise de feu, ce deuxième tome va au-delà d'une réappropriation des mythes et d'un captivant récit, puisque Inuktikut dévasté est rongé par les océans, puisque le pays des Ursus n'est plus, et que ceux-ci, privés d'une part d'eux-mêmes, ne sont plus que des ombres errantes... Un peu comme notre terre, un peu comme les pôles, un peu comme le peuple Inuit décimé par une prétendue civilisation qui les enferme et les alcoolise et les ours, réduits à l'état de charognards et mendiants par les villes...
Et si vous voulez en savoir plus en attendant un troisième tome, qui, espérons-le, ne tardera pas à venir, allez faire un tour sur le site consacré : Ici!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire