J’avais
écrit un article dont j’étais extrêmement fière, au moment du second tour des
présidentielles : j’y comparais Marine à
la sorcière du placard à balais et Jupiter à un simple cadenas qui
servirait à fermer le placard,
certainement pas à détruire ladite sorcière. L’article a été détruit par
une fausse manip. Et, à la réflexion, je me trompais un peu. Parce que Jupiter
fait alliance avec la sorcière (nouvelle loi sur l’immigration) et s’en fout du
moment que ça lui rapporte.
Bref.
Il
y a quand même une constante à tout cela : on utilise les mêmes ruses « tous
contre l’épouvantail FN » pour faire passer le pire : oui, je pense
sincèrement que ce qui se passe aujourd’hui est au moins aussi grave que ce qui
se serait passé si… (Cela aurait été très violent, c’est clair mais les gens se
seraient bougés en masse) pourquoi ? Parce qu’on perd tout, en ce moment
et je ne parle pas ici de privilèges – les vrais, les seuls, ce sont les très
riches, les proches du pouvoir, les B. Arnault et autres qui les ont, pas les
cheminots –, mais de tout ce qui a été acquis en termes de droit à vivre
dignement : alors, oui, bien sûr « on a de la chance de vivre en France
et pas ailleurs… », on finit par ne plus en avoir tant que ça, vous savez ?
Surtout quand on suit les pires modèles de nos voisins d’Europe et d’ailleurs :
par exemple, la privatisation des chemins de fer, qui va coûter une blinde et
ne va rien arranger (éventuellement, mettre les employés des rails au chômage).
Penser
que la modernisation, les réformes « nécessaires » (mais ça fait 30
ans qu’on nous serine la même chose, généralement dans la bouche d’experts
invités au JT, toujours les mêmes, seuls la coiffure change, qui sont juste la
voix de leur maître), c’est toujours aller vers le pire, c’est aberrant. Moins de droits, pas de
sécurité sociale (ben y en a qui profitent… mais non, en fait, faut arrêter de
croire ces conneries, « il y en a forcément
qui », mais on n’est pas dans une classe de maternelle où tous les élèves
sont punis parce qu’il y en a un qui a dit un gros mot, que je sache… on est en
République, pour autant que cela ait encore un sens), travailler sans pause,
sans droit (y en a 15 qui attendent pour avoir ton poste, c’est déjà une chance
de travailler), ce n’est pas de la modernisation ni de la modernité.
C’est
un retour en arrière.
Un
énorme retour en arrière.
Après
les « sans dents » de Hollande, « ceux qui ne sont rien »
de Macron ? La réalité est contenue dans ces quelques mots, chargés de mépris.
Et il ne faut pas croire que ces « sans dents », « ceux qui ne
sont rien », ce sont les chômeurs (qui ne veulent pas bosser c’est bien
connu), les cheminots, ou tous ceux qui font des boulots jugés indignes par les
autres (genre homme ou femme de ménage, etc.). Ceux qui ne sont rien, les sans
dents, c’est vous, c’est moi, en kg de force de travail (comme on parle de
viande sur pattes pour le bétail élevé dans l’industrie).
Nous
ne sommes riens, parce que nous ne sommes pas humains.
Et c’est ce retour en
arrière qui est extrêmement dangereux, parce qu’il nous dépouille de notre
dignité et parce qu’il nous apprend à en dépouiller les autres.
Réfléchissons deux minutes à
cela.
A ce que nous volent « ceux
qui sont tout », les « trop de dents »…
Au lieu de rentrer dans leur
jeu, peut-être serait-il temps de nous réveiller et de penser à récupérer l’estime,
la dignité et l’humanité qu’ils nous arrachent ?
#OnVautMieuxQueCa
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