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mercredi 19 septembre 2012

Banquise et convoitise

Ce matin, j'ai lu un article du Monde - et oui, même le Monde en parle, c'est dire - que si rien n'était fait, la banquise disparaîtrait d'ici 2015/2016. Info relayée également par Le point et 20minutes, je ne sais pas si vous imaginez. Une banquise qui disparaît, cela signifie des catastrophes naturelles sans précédent, la libération du gaz méthane, extrêmement nocif dans l'atmosphère, la disparition massive d'espèces endémiques comme les phoques et les ours polaires. Et une mine d'or pour les compagnies pétrolières, qui se moquent bien de savoir dans quel état elles vont laisser la planète, pourvu qu'elles puissent forer, exploiter, profiter. 
Ce n'est pas juste moi qui le dit : ici, le lien vers l'article du Monde, qui résume bien les choses.  je vous relaie aussi un lien de zegreenweb : .
Il y a peu, quelqu'un me disait : "je ne suis pas forcément pour l'écologie, mais..." Je n'ai pas relevé. Pas envie, la discussion a glissé autre autre chose, etc. Mais je me demande comment on peut, aujourd'hui, être pour ou contre, alors que les enjeux sont à l'échelle de notre planète, alors que l'enjeu est notre planète. Et pas juste maintenant tout de suite, mais pour le siècle à venir - au moins. je n'ai pas d'enfants, mais j'ai des nièces que j'adore. Et ça me ferait vraiment mal aux seins de ne pas pouvoir les regarder en face, dans 10 ans ou 15 ans, quand elles me demanderont pourquoi il n'y a plus d'ours polaires, de guépards, pourquoi les abeilles sont malades, pourquoi il y a de plus en plus de famines en Afrique et dans le monde, pourquoi il y a de plus en plus de guerres, de maladies, de pauvreté, enfin pourquoi la terre tombe en morceaux... 
Bien sûr, tout cela ne dépend pas que de nous - vous, moi - mais aussi des puissants : les Monsanto qui pourrissent les sols et les cultures avec leurs semences et leurs produits chimiques, les groupes pétroliers, les industriels, les gouvernements aussi qui s'obstinent dans des logiques d'économie capitaliste, qui parce que ça les gêne ignorent complètement tout ce qui est lié à l'environnement,... mais est-ce une raison pour ne pas agir ? Pour dire "lui, le fait pas alors je ne vois pas pourquoi..." Parce que. Parce que - et je prends comme exemple ma voisine Bidochon - mon but n'est pas de lui ressembler. Pourtant, elle porte sur ses 110 D tombant des débardeurs léopard. "Elle en porte alors pourquoi pas moi ?" Ben non, justement. Trêve de digression. Le "il a le droit, lui", "il le fait, lui", ce sont des mécanismes infantiles, encouragés par une surenchère médiatique, et publicitaire. (Il a une grosse voiture qui pollue? Achète-toi la même. Il a une super paire de chaussure ? il te faut les mêmes.)
Je crois qu'on vaut mieux que ça. 
Je veux le croire, en tous cas. 
Croire qu'on est capables de simplement se soucier de l'avenir - pas juste être ou ne pas être écolo - mais se dire qu'en achetant des produits moins polluants ou non polluants, en privilégiant une alimentation saine - qui contrairement à ce que l'on peut penser est accessible -, en essayant de réduire son empreinte écologique, mais surtout en changeant de comportement, en passant du "moi, je dis", "moi, je pense", "moi, je veux" au "et toi?", "et lui/elle?", "et nous ?", on peut changer la donne. 
Il suffit de prendre un peu de recul, de remettre en cause peu à peu le système mental et social dans lequel nous sommes emprisonnés, d'ouvrir les yeux.... Et pour les plus hargneux, se demander : à qui profite vraiment le crime contre la planète ?
Je l'ai déjà conseillé dans mon dernier blog, mais Vers un monde alternatif ? paru dans la collection Et toc! chez Gulf stream éditeur est un abécédaire très bien fait et ludique, qui montre la nécessité de changer notre mode de vie et surtout, propose des solutions alternatives à notre mode de vie actuel, qui n'ont rien de rébarbatives, bien au contraire. Pour en savoir plus, c'est ici.
De mon côté, je ne suis pas vraiment une fille de terrain mais j'essaie d'écrire sur des sujets qui me touchent. Le dernier ours, qui sort prochainement aux éditions Rageot, illustre tristement l'actualité et ce vers quoi nous nous dirigeons si quelque chose n'est pas très vite fait. 
Je vous laisse avec le prologue de ce thriller.

2 commentaires:

  1. Je ne suis pas pour sauver les ours blancs mais... en fait si et puis si les gens arrêtaient de se concentrer exclusivement sur leur nombril et leur porte monnaie, le monde irait déjà un peu mieux je pense. Bref d'accord avec toi :)

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  2. Je crois que je ne veux pas être pareil à ta voisine Bidochon.
    Je crois... Non, je sais que je ne veux pas la voiture de mon patron. Ni un plus gros modèle. Ni les mêmes chaussures que mon voisin.
    Je crois... Non, je sais que je ne veux pas du nouveau téléphone-de-la-mort-qui-tue-tout-avec-129-applications.
    Et je sais que nous valons toutes et tous mieux que ça.

    Et je crois que le jour où tout sautera, il restera de l'espoir. D'ici là, je ne le perds pas !

    Et vive les ours, les phoques, la banquise et la vérole aux BP et autres pollueurs !

    Lace'Colère

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