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mercredi 13 octobre 2010

Lectures du Maroc

J'ai emmené pas mal de choses à lire, cette fois-ci. Balzac, Frost, Clavel et Nicodème. J'évoquerai dans ce court billet écrit juste avant de faire ma valise les deux derniers.
Les Gentlemen de la nuit, d'abord.  paru fin août aux éditions Gulf Stream, dans la collection Courants noirs.

Cela se passe sur l'île de Wight, en 1786. On y suit les tribulations d'une famille de contrebandiers, menée d'une poigne de fer par Ezebener, le patriarche, les amours naissantes de sa fille, Elisabeth et d'un jeune médecin, Gabriel... On essaie surtout d'y démasquer un traître qui, en cheville avec les gardes-côtes, menace Ezebener et les siens. Et quand le meurtre d'un dragon est commis, tout s'accélère... Très agréable à lire, avec des personnages attachants, dans la droite ligne de la "littérature de naufrageurs", Les Gentlemen de la nuit ont pour moi des accents de Daphné du Maurier et j'ai vraiment apprécié! 
Fabien Clavel, ensuite. 


Avec Soleil des abysses, plongée vertigineuse et angoissante dans un monde sous-marin... A bord du vaisseau, un équipage étrange et... des traitres. Un huis-clos très réussi, chez Mango (collection autres mondes). 
Avec Le Châtiment des flèches, ensuite, paru en septembre dernier aux éditions Pygmalion. Fantasy historique (adulte), ce roman est à mon sens le meilleur de Fabien Clavel, le plus riche et le plus... plein de choses. J'avais adoré L'Antilégende et La Cité de Satan, Homo Vampiris aussi, mais il y a dans celui-ci un truc en plus, qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Il y a l'ambiance, bien sûr, le western sergioléonien, le vent âpre, les visages bruinés, les odeurs de chevaux, et de l'autre côté les parfums métalliques, maladifs d'Istvan et des siens (àce propos, Fabien Clavel évite les clichés "gentils païens contre méchants chrétiens", et c'est bien agréable). Il y a aussi des personnages, "bigger than life" comme Koppany ou Sarolta, plus énigmatiques comme Farkas et, pour moi mais c'est probablement parce que je ne susi aps objective, duna, la chamane, âme de la terre magyare. Et enfin, il y a les motifs récurrents aux romans de Fabien Clavel - qui font de cette fresque un roman vraiment profond, prenant et auquel je souhaite plein de prix. Vraiment.


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