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mercredi 23 février 2011

Groupe Marly, je ne suis pas diplomate mais...

... mais quand j'entends, lis vois ce qui se passe dans le monde, la belle révolution tunisienne, les soulèvements en Egypte, les marches au Maroc, les horreurs commises en Lybie et dans d'autres dictatures et la réaction immonde de la Ffrance (et des pays européens), pays des droits de l'homme, qui pense avant tout à "garder ses frontières de l'immigration", non à soutenir les populations lybiennes par exemple, j'ai un peu beaucoup envie de vomir. Et je passe sur la reprise grotesque et probablement involontaire des Bronzés par l'ambassadeur de Tunisie.
Si vous cliquez sur la première photo, vous aurez une petite idée de la scène en question. Ce n'est pas celle dont est tirée la réplique culte "tu te mets toujours les fesses à l'air pour citer Saint-John Perse ?" mais... 
Bref pour en revenir au groupe Marly et à la lettre ouverte publiée dans Le Monde d'hier, vous la retrouvez en intégralité sur le site et moi, je vous en livre le début ci-dessous. 

La manœuvre ne trompe plus personne : quand les événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d'Etat sont alors désignés comme responsables.
Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. Plus grave, la voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.
Pendant la guerre froide, nous étions dans le camp occidental, mais nous pesions sur la position des deux camps par une attitude originale. Aujourd'hui, ralliés aux Etats-Unis comme l'a manifesté notre retour dans l'OTAN, nous n'intéressons plus grand monde car nous avons perdu notre visibilité et notre capacité de manœuvre diplomatique. Cette perte d'influence n'est pas imputable aux diplomates mais aux options choisies par les politiques.
Il est clair que le président n'apprécie guère les administrations de l'Etat qu'il accable d'un mépris ostensible et qu'il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique. C'est ainsi que les diplomates sont désignés comme responsables des déconvenues de notre politique extérieure. Ils récusent le procès qui leur est fait. La politique suivie à l'égard de la Tunisie ou de l'Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades. C'est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme "piliers sud" de la Méditerranée.
Un WikiLeaks à la française permettrait de vérifier que les diplomates français ont rédigé, comme leurs collègues américains, des textes aussi critiques que sans concessions. Or, à l'écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu être évitées, imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme.


A qui le tour ?






3 commentaires:

  1. écouter les diplomates ? Ils n'ont rien compris c'est dans l'autre sens que ça marche. Pas d'initiative ou de pensée, non juste un Poste améliorée pour donner des messages à l'étranger. Faudrait qu'on revienne quand même aux bonnes valeurs bien française de ce diplomate qui a le vent en poupe et qui finira au ministère des affaires étrangères... ou l'intérieur & immigration, au choix. C'est à dire pour la guerre en Irak, pour le soutien de ces dictateur etc... hein c'est vrai "Mon fils" ?

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  2. juste pour quelques images de plus :

    http://www.boston.com/bigpicture/2011/01/protest_spreads_in_the_middle.html

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